La procédure judiciaire ayant opposé Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang continue d’alimenter le débat public. Les avocats du Premier ministre ont livré de nouvelles précisions sur les leviers juridiques désormais activés, estimant que des éléments probants récemment établis modifient substantiellement les bases de la condamnation prononcée en 2023 pour diffamation.
Relancer l’affaire Prodac
Au cœur des développements récents figure l’existence avérée d’un rapport du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), document qui avait été au centre de la controverse judiciaire. Selon le collectif de la défense, la décision de justice initiale s’était appuyée sur l’affirmation que ce rapport n’existait pas. La confirmation de son existence change, à leurs yeux, la nature du dossier et justifie l’ouverture d’une procédure en révision.
Les conseils de Sonko expliquent avoir saisi le ministère de la Justice afin que les mécanismes légaux prévus soient enclenchés. La démarche vise à faire réexaminer une condamnation qu’ils estiment fondée sur une information inexacte. Pour la défense, cette étape marque un tournant concret dans un dossier longtemps figé, en donnant un cadre procédural clair à la contestation judiciaire.
Droits civiques de Ousmane Sonko
Ces clarifications interviennent alors que les avocats du chef du gouvernement ont tenu à rassurer l’opinion sur sa situation juridique. Lors d’une récente prise de parole, ils ont rappelé que les droits civiques de leur client demeurent intacts. Selon eux, aucune décision en vigueur ne remet en cause son statut d’électeur ni son éligibilité à l’horizon 2029, un point qu’ils jugent essentiel au regard des débats persistants.
La défense souligne également que la procédure en révision suit son cours normal, avec l’assurance que les autorités compétentes ont été saisies conformément aux textes. La référence à la transmission d’une requête au Garde des Sceaux, Yassine Fall, est présentée comme une étape institutionnelle décisive, sans préjuger de l’issue finale.
En toile de fond, cette affaire renvoie aussi à la période où Mame Mbaye Niang exerçait des responsabilités ministérielles sous la présidence de Macky Sall. Les avocats de Sonko insistent toutefois sur un point précis : leur action actuelle se concentre exclusivement sur la validité des éléments de preuve et sur le respect des règles de procédure.
À ce stade, la défense se dit confiante quant à la suite du processus, tout en rappelant que seule une décision judiciaire formelle pourra trancher. Les prochains actes de la procédure diront si la révision demandée aboutira à un nouvel examen du fond du dossier, avec des implications immédiates sur une affaire devenue emblématique du paysage judiciaire sénégalais.



