L’Assemblée nationale a donné son feu vert à la seconde loi de finances rectificative pour l’année 2025, un texte présenté comme un ajustement nécessaire des équilibres budgétaires de l’État. Défendue par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, cette révision a été adoptée à une large majorité, au terme d’échanges nourris entre députés de la majorité et de l’opposition. Au-delà du vote, cette loi marque une étape importante dans la gestion des finances publiques, avec des choix chiffrés et assumés qui traduisent les priorités immédiates des autorités.
Recettes réévaluées et dépenses sous pression
La loi adoptée revoit sensiblement les grandes masses budgétaires. Les recettes de l’État sont désormais estimées à 4 531,1 milliards de francs CFA, tandis que les dépenses atteignent 6 227,0 milliards de francs CFA. Cet écart reflète les ajustements opérés pour absorber des charges jugées prioritaires, dans un environnement économique exigeant.
Le gouvernement met en avant une approche fondée sur la transparence et la sincérité des chiffres, avec l’objectif affiché de mieux aligner les prévisions budgétaires sur la réalité des encaissements et des besoins. Pour la majorité parlementaire, la procédure d’urgence retenue se justifie par la nécessité d’agir rapidement afin d’éviter des blocages dans l’exécution des politiques publiques.
Un signal attendu par les partenaires financiers
Cette adoption intervient après la présentation de la loi de finances initiale, qui avait déjà été perçue comme un message de crédibilité adressé aux partenaires internationaux, notamment au Fonds monétaire international. Les autorités sénégalaises avaient alors mis en avant la nécessité de restaurer la confiance autour des données budgétaires et de la trajectoire financière du pays, dans la perspective de discussions sur les programmes de financement.
La seconde loi de finances rectificative prolonge cette logique en ajustant les chiffres et les priorités, sans modifier les orientations fondamentales annoncées précédemment.
Avec ce vote, l’État se dote d’un cadre budgétaire révisé pour terminer l’année 2025. L’enjeu se situe désormais dans l’exécution effective des dépenses prévues et dans la capacité à mobiliser les recettes annoncées. Pour les observateurs comme pour les citoyens, l’application concrète de cette loi constituera un indicateur clé de la gestion financière des prochains mois.



