Sur le continent africain, le prix du carburant reste un sujet sensible, car il influence directement le coût de la vie, la mobilité des populations et la compétitivité des économies nationales. En 2025, malgré une forte volatilité des marchés internationaux, certains pays se distinguent par des prix particulièrement bas à la pompe. Cette situation tient à des choix politiques, à la présence de ressources pétrolières, mais aussi à la capacité locale de raffinage, devenue un levier central pour amortir les chocs extérieurs.
Le carburant, moteur discret mais central des économies africaines
Le carburant joue un rôle déterminant dans le fonctionnement des économies africaines. Il conditionne le transport des marchandises, le prix des denrées alimentaires, l’accès aux services et même la productivité industrielle. Dans de nombreux pays, une hausse du carburant se répercute rapidement sur l’inflation et le pouvoir d’achat. À l’inverse, des prix bas peuvent soutenir l’activité économique et limiter les tensions sociales. C’est pourquoi les États accordent une attention particulière aux politiques de subventions, au développement des raffineries et à la sécurisation de l’approvisionnement. Ces choix expliquent aujourd’hui les écarts importants observés d’un pays à l’autre.
Libye, Angola, Algérie carburant à bas prix grâce aux ressources et au raffinage
Selon les données de la plateforme Global Petrol Prices, la Libye arrive en tête des pays africains où le carburant est le moins cher. Cette position s’explique par l’abondance des ressources pétrolières et par un système de subventions très marqué, qui maintient des prix artificiellement bas pour les consommateurs.
Derrière la Libye, l’Angola et l’Algérie occupent également une place de choix. Ces deux pays producteurs ont renforcé leurs capacités de transformation locale, ce qui leur permet de réduire la dépendance aux importations de produits raffinés. En Algérie, le carburant bon marché reste un pilier de la politique énergétique nationale, tandis qu’en Angola, l’augmentation progressive des capacités de raffinage contribue à stabiliser les prix malgré les fluctuations internationales.
Des stratégies énergétiques nationales diversifiées
L’Égypte figure aussi dans le top 5, portée par une stratégie axée sur la diversification des sources d’approvisionnement et le développement d’infrastructures énergétiques. Le pays combine production locale et gestion étroite des prix pour préserver l’équilibre entre soutien aux consommateurs et contraintes budgétaires.
Le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, complète ce classement. Longtemps dépendant des importations de carburants raffinés, le pays bénéficie désormais d’investissements majeurs dans le raffinage local. Le magnat Aliko Dangote en est la parfaite illustration. Cette évolution contribue à contenir les prix à la pompe, même si ceux-ci restent sensibles aux réformes internes et aux ajustements des subventions. Voici ci-dessous le top 5 des pays africains où le carburant est le moins cher :
- Libye
- Angola
- Algérie
- Égypte
- Nigeria


