L’administration Trump a décidé jeudi 4 décembre de raccourcir considérablement la durée de validité des autorisations professionnelles accordées à plusieurs catégories d’étrangers présents sur le sol américain. Les réfugiés et demandeurs d’asile verront désormais leurs permis de travail passer d’une durée maximale de cinq ans à seulement dix-huit mois.
L’attentat de Washington accélère le durcissement migratoire américain
Cette annonce fait suite à l’attaque mortelle survenue le 26 novembre dernier dans la capitale fédérale. Rahmanullah Lakanwal, un ressortissant afghan de 29 ans, avait ouvert le feu sur deux militaires de la Garde nationale près de la Maison Blanche, tuant la soldate Sarah Beckstrom, âgée de 20 ans. L’homme, arrivé aux États-Unis en septembre 2021 lors de l’évacuation massive qui avait suivi la prise de pouvoir des talibans, avait obtenu l’asile en avril 2025. Ancien collaborateur des forces américaines en Afghanistan, il a plaidé non coupable des accusations d’assassinat lors de son audience du 2 décembre. Le FBI conduit actuellement une enquête pour terrorisme afin d’éclaircir ses motivations.
Vérifications renforcées par les services américains d’immigration USCIS
Joseph Edlow, directeur des services de citoyenneté et d’immigration (USCIS), justifie cette mesure par la nécessité d’effectuer des contrôles plus réguliers sur les travailleurs étrangers. Selon lui, des validités écourtées obligeront les demandeurs à renouveler leurs documents plus souvent, permettant ainsi aux autorités de détecter d’éventuelles menaces pour la sécurité nationale ou la propagation de ce qu’il qualifie d’« idéologies anti-américaines nocives ». Le responsable a explicitement lié cette décision au drame de Washington, soulignant que le tragique événement avait mis en évidence l’urgence de renforcer les procédures de vérification des antécédents.
Cette restriction s’ajoute aux mesures déjà prises par la Maison Blanche depuis l’attentat, notamment la suspension du traitement des demandes d’immigration concernant les Afghans et le réexamen des cartes de résidents permanents délivrées aux ressortissants de dix-neuf pays jugés sensibles, parmi lesquels figurent l’Afghanistan, Haïti, l’Iran et le Venezuela.



