Multiplication des attaques contre les gendarmeries en Côte d’Ivoire : à qui profite ces crimes?

En Côte d’Ivoire, depuis près d’un an, de nombreuses gendarmeries et autres locaux des forces de l’ordre sont attaqués par des hommes jusque-là non identifiés. Bilan des attaques, des éléments des forces de l’ordre blessés, des armes et équipements militaires volés. Mais à y voir de près à qui profitent toutes ces attaques? Quel est le risque pour la stabilité du pays?

Des tensions à venir

La plus récente des attaques a été perpétrée il y a quelques heures. A moins d’une vingtaine de kilomètres de la capitale Abidjan, dans la localité de Songon, la brigade de gendarmerie a été attaquée dans la nuit de samedi à dimanche. Tout porte à croire que l’attaque ne visait qu’un approvisionnement en armes. Les assaillants ont ainsi emporté plusieurs pistolets automatiques, et un véhicule militaire.

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Certaines sources affirment qu’il s’agit d’ex-combattants qui réclament des primes. Mais cette version n’a jusque-là pas été confirmée par les autorités qui gardent un silence assourdissant sur ces nombreuses attaques. Tout est fait comme s’il s’agissait que de crimes mineures.

Le pouvoir donne en effet l’impression de prendre à la légère ce genre d’incidents, oubliant que derrière ces attaques, des hommes non identifiés accumulent des armes à des fins inavouées. Pour une source sécuritaire contactée par LNT et qui a souhaité garder l’anonymat, ce genre d’attaques cache peut-être une organisation beaucoup plus structurée qu’on ne le pense.

Les élections et la tension entre Ouattara et Soro, véritable poudrière

Cocody, Fresco, Azaguié, Adzopé, et désormais Songon, les villes victimes d’attaques de locaux de police ou gendarmerie ne cessent de s’allonger. Pendant ce temps, du côté du gouvernement on semble ne pas s’inquiéter. Les récentes tensions dans le camp présidentiel, entre les soutiens de Soro et ceux de Ouattara ne cessent d’inquiéter les observateurs.

Qui réunit toutes ces armes, est-ce effectivement des événements isolés, les autorités devraient sérieusement se pencher sur ces questions. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les prochaines élections pourraient donner lieu à de nouveaux bras de fer qui peuvent mettre à mal la stabilité du pays.

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