Europe : la Chine se venge et cela peut faire mal

Avec les tensions commerciales croissantes entre l’Union européenne et la Chine, les récentes mesures protectionnistes adoptées par l’UE n’ont pas manqué de susciter une réponse piquante de Pékin. La décision de Bruxelles d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques chinois, annoncée la semaine passée, semble avoir été le catalyseur d’une série d’actions réciproques. En effet, à peine quelques jours après cette annonce, la Chine a ouvert une enquête antidumping visant les importations de porc et de produits à base de porc en provenance de l’Union européenne.

La riposte chinoise ne s’est pas fait attendre. Le ministère du Commerce de la République populaire a déclaré avoir initié cette enquête suite à une demande de l’Association chinoise de l’élevage, une démarche qui s’inscrit dans un contexte de plus en plus fictif entre les deux puissances. Cette enquête, qui vise spécifiquement les produits porcins, pourrait marquer un tournant dans les relations commerciales entre l’Europe et la Chine, surtout que la France semble être particulièrement dans le viseur de Pékin.

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Cette situation n’est pas sans rappeler l’ouverture par Pékin, en janvier dernier, d’une enquête antidumping contre les brandys européens, dont le cognac français. Une mesure qui avait déjà été perçue comme une forme de rétorsion à la suite de précédentes tensions commerciales. Ces actions soulignent une stratégie claire de la part de la Chine, consistant à utiliser les enquêtes commerciales comme outils de pression politique et économique.

L’Union européenne, par la voix de la Commission européenne et de son porte-parole Olof Gill, a rapidement réagi, promettant de surveiller de près l’enquête pour s’assurer de sa conformité avec les règles de l’Organisation mondiale du Commerce. Cette réponse témoigne de la préoccupation européenne face à ce qu’elle perçoit comme une escalade dans l’utilisation des instruments commerciaux pour des fins politiques.

L’impact de ces mesures ne se limite pas à des échanges d’accusations. Les conséquences économiques pourraient être significatives, notamment pour des pays comme l’Espagne, premier exportateur de produits porcins vers la Chine. Le ministre espagnol de l’Agriculture, Luis Planas, a exprimé son espoir de parvenir à un arrangement, bien que la fermeté affichée par la Chine laisse peu de place à l’optimisme.

Dans ce contexte de tensions exacerbées, la question demeure ouverte quant à la possibilité de trouver un terrain d’entente qui pourrait apaiser les relations. Cependant, au vu des précédents et de l’attitude actuelle des parties, il est probable que les frictions commerciales entre l’Europe et la Chine continuent de s’intensifier, avec des répercussions potentiellement lourdes pour l’économie globale.

Une réponse

  1. Avatar de Le baikal
    Le baikal

    Adieu veaux, vaches, cochons, l’histoire revient par la fenetre.

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