La Chine se tourne vers l’Afrique pour subvenir à ses besoins dans un domaine

Photo Greenpeace

L’augmentation des besoins internes de la Chine en produits de la mer a poussé le géant asiatique à intensifier ses investissements en Afrique, notamment par la construction de ports de pêche et d’installations annexes. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la Belt and Road Initiative, un projet transcontinental visant à étendre l’influence économique et politique chinoise à travers le monde.

Consolidation des relations sino-africaines à travers la pêche

Depuis des décennies, la Chine et l’Afrique tissent des liens croissants, notamment à travers des investissements dans des infrastructures cruciales et des échanges commerciaux bilatéraux. La construction de ports de pêche modernes en Tanzanie, comme celui de Kilwa Masoko, en est un parfait exemple. Ce port, d’un coût de 111 millions de dollars américains, devrait créer des milliers d’emplois directs et indirects, tout en offrant des infrastructures indispensables à l’industrie locale de la pêche. Le gouvernement tanzanien souligne que cette initiative pourrait transformer l’économie locale et développer considérablement son industrie bleue, qui repose actuellement sur des moyens plus traditionnels et moins efficaces.

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Impact et critiques des initiatives chinoises

Bien que ces projets promettent des avantages économiques significatifs, ils suscitent également des inquiétudes. Les flottes chinoises sont souvent accusées de pratiquer une pêche non réglementée, mettant en péril les stocks de poissons, particulièrement en Afrique de l’Ouest. De plus, certains projets comme le port de pêche industriel en Sierra Leone ont été critiqués pour leur impact environnemental potentiellement désastreux. Ces critiques soulignent la nécessité d’une régulation et d’une gestion durables des ressources maritimes, afin de protéger les moyens de subsistance locaux et la sécurité alimentaire.

Perspectives et régulations nécessaires

Face à ces défis, des experts comme Dr Miren Gutierrez de l’Overseas Development Institute soulignent l’importance d’une régulation renforcée et de mécanismes de contrôle efficaces pour prévenir la pêche illégale et garantir une gestion durable des pêcheries africaines. L’implication de la Chine dans le développement des infrastructures de pêche offre certes des opportunités économiques, mais doit également être accompagnée d’une coopération internationale renforcée pour protéger les intérêts des communautés locales et l’environnement.

Les investissements chinois en Afrique, à travers la construction de ports et d’autres infrastructures de pêche, démontrent un modèle de développement qui cherche à répondre aux besoins domestiques chinois tout en forgeant des liens économiques plus profonds avec l’Afrique. Ces initiatives peuvent potentiellement transformer les économies locales, mais elles doivent être conduites avec prudence pour éviter de nuire aux écosystèmes et aux communautés qui dépendent de ces ressources naturelles. L’avenir de ces projets dépendra grandement de la capacité à équilibrer les bénéfices économiques avec la responsabilité écologique et sociale.

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