Déclaration du S.G. du gouvernement

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Ce jour, Jeudi 20 Mars 2008, Monsieur Nicéphore Dieudonné SOGLO, Maire de Cotonou, Ancien Président de la République est intervenu sur les antennes de Radio France International pour porter des critiques plutôt infondées et gratuites sur les actions du Gouvernement du Président Boni YAYI.

  Ces critiques qui se résument essentiellement à des entorses à la jeune démocratie béninoise, appellent de la part du Gouvernement les mises au point ci-après.

  Il est évident que les actions du Gouvernement du changement désorientent beaucoup d’acteurs politiques de notre pays parce que ayant introduit une césure profonde aussi bien dans la forme que dans le fond de l’action politique.

  Sur la forme, le Gouvernement du Président Boni YAYI s’est résolument orienté vers la gestion participative encore appelée gouvernance concertée qui présuppose un contact permanent avec le peuple. Ce vaillant peuple béninois se trouve ainsi placé, depuis au moins 1990, en amont et en aval de l’action politique.

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  Sur le fond, l’intérêt collectif est désormais placé au cœur de l’action politique au détriment au mieux de l’intérêt de petits groupuscules, au pire de quelques individus.

  Ces changements de paradigmes dans la politique béninoise dérange, il faut bien le reconnaître, beaucoup d’acteurs politiques béninois qui ont été façonnés dans les moules de l’ancien ordre politique.

  C’est pourquoi, le contact permanent que maintiennent le Chef de l’Etat et les membres de son gouvernement avec le peuple est injustement perçu par eux comme une ingérence dans les affaires communales.

  C’est aussi pour cela que l’omniprésence du Chef de l’Etat ainsi que des membres de son gouvernement sur les médias dérangent fortement car en face il n’y a pas d’alternative. Il n’y a d’activité politique qu’à la veille des élections, la preuve c’est que les sorties politiques de GLAZOUE ou du Mercredi 12 dernier ont été fortement médiatisées.

  En tout état de cause, le Gouvernement du Président Boni YAYI réaffirme sa foi en la démocratie  représentative issue de la Conférence Nationale de février 1990.

  Il réaffirme également sa foi en l’intérêt collectif et sa détermination à combattre avec la dernière vigueur la corruption érigée en système de gouvernance et qui est la forme ultime de l’individualisme.

  Le gouvernement est d’autant plus à l’aise de le faire que toutes les décisions d’importance qui ont été prises depuis deux ans l’illustrent à merveille. Qu’il s’agisse de la gratuité de l’école primaire et secondaire ou qu’il s’agisse de la réaffectation des ressources de l’escorte vers les micro crédits aux plus pauvres. Qu’il s’agisse aussi de l’amélioration des conditions de vie et de travail de nombre de nos fonctionnaires.

  C’est pourquoi, le Gouvernement invite les acteurs de la vie politique béninoise à savoir raison gardée et se passer de critiques aussi faciles, infondées et gratuites. Il le demande d’autant plus que les donneurs de leçons ne sont pas toujours les mieux placés pour le faire.

  1.     Monsieur Nicéphore Dieudonné SOGLO, Maire de Cotonou, ancien Président de la République est d’autant moins qualifié pour le faire que s’agissant de la mise en place des Institutions de la République , il a fallu des marches répétées pour l’amener à installer la Cour Constitutionnelle pour laquelle il a affiché par la suite  un dédain légendaire, qualifiant ses membres de scélérats. Et il demeure pour l’heure le seul Président de la République à avoir fait marcher les militants de son parti sur la Cour Constitutionnelle.

  2.     C’est également sous son mandat  qu’on a tiré sur le domicile d’un membre de la Cour Constitutionnelle

  3.     En ce qui concerne les relations avec les Institutions de la République , force est de constater qu’il demeure à ce jour, le seul  Président qui avait amené toutes les instituions de  la République à se braquer contre le Gouvernement, et notamment l’Assemblée Nationale au point de devoir banaliser la gouvernance par ordonnance.

  4.     C’est également sous son mandat qu’un ancien Président de la République , malgré l’opposition de la Cour Constitutionnelle a été emprisonné et y est resté maintenu jusqu’à son départ du pouvoir.

  5.     Ses rapports avec le monde de  la presse n’étaient pas les plus saines et c’est lui qui qualifiait les journalistes «  d’écrivaillons ».

  6.     Le peuple béninois n’a pas non plus oublié la  tentative de rébellion au sein de l’armée  qui a connu son paroxysme avec les tirs de roquettes sur le Centre International des Conférences.

  7.    Nul ne peut aussi oublier les insultes dont il arrosait  avec assiduité les anciens Présidents de la République et particulièrement l’épisode de la cérémonie d’ouverture du sommet de la Francophonie tenu à Cotonou reste tout frais dans les mémoires.

  8.     Son attachement à la démocratie n’est pas si évident car sa contestation des résultats de l’élection présidentielle de 1996 de même que son désistement in extremis du second tour de l’élection présidentielle de 2001 ont failli faire basculer la démocratie balbutiante de notre pays.

  Lorsque l’on a tout cela à son passif, il n’est pas crédible de se positionner en donneur de leçon démocratique.

  Le Gouvernement de la République du Bénin tient une fois encore à appeler tous les acteurs politiques à conserver leur sang froid et à affronter la période électorale comme une période de fête et non comme une période de tension.

  Les élections du 20 Avril prochain permettront aux béninoises et aux béninois de désigner les conseillers communaux et municipaux. Il s’agira d’une occasion de plus de renforcer notre démocratie aussi bien à la base qu’au niveau national. L’élection du Maire n’interviendra que dans un second temps par les conseillers élus.

 

Je vous remercie.

 

Le Secrétaire Général du Gouvernement

 

 

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