Genre et développement en Afrique

{ic_doc}{/ic_doc}Quelle place pour les femmes dans la vie publique ?

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En Afrique, la société reste divisée quant à la représentativité des ressources humaines dans les instances de prise de décision. Aux hommes la sphère publique, la compétition pour le leadership, la politique. et aux femmes, la sphère domestique, privée et familiale. Cette inégalité sociale n’épargne guère le Bénin. Bien au contraire. En Afrique de l’ouest, du centre et sur tout le continent en général, il y a une contradiction flagrante entre la survalorisation de la femme dans certains espaces rituels et mythes religieux et le statut mineur qui lui sont attribués. Historiquement, des femmes ont marqué, de façon ponctuelle, la vie politique des grandes civilisations africaines traditionnelles .Leur participation aux activités politiques a connu un réel progrès depuis plus d’une décennie seulement, avec l’émergence du multipartisme .Cependant, elles restent des instances de décision ou de représentation politique .La participation croissante des femmes à la vie politique n’accompagne pas véritablement un changement de leur statut général dans la sphère publique, qu’elle soit politique et sociale.

Parmi les cinquante premiers pays qui enregistrent les meilleurs taux de participation des femmes en politique, onze sont africains mais aucun pays de l’Afrique de l’ouest n’y figure .Une étude de la section locale de l’Unicef le certifie et estime que l’entrée des femmes au gouvernement est souvent le fruit d’une démarche volontaire de la part du pouvoir exécutif, et traduit aussi une volonté de promotion politique des femmes .Cependant martèle t-il,les femmes sont presque systématiquement nommées à la tête des ministères sociaux,faibles en ressources humaines et financières, comme la famille ou la culture tandis que l’ensemble des ministères de souveraineté sont réservés à la gent masculine. Par exemple, la faible influence des femmes au sein du pouvoir législatif. La faible présence des femmes à l’hémicycle revêt une autre signification symbolique plus forte que la nomination de celles-ci à des postes ministériels. Au Bénin, au niveau législatif, le nombre des femmes reste entre 5 % et 10% des effectifs bien qu’on ait pu observer une légère remontée depuis les années90.Les femmes au sein des partis politiques au lieu d’être des dirigeantes sont des militantes. Dans l’ensemble des pays de la région, elles sont sous représentées dans les instances dirigeantes des partis politiques .Ce qui est surprenant, elles constituent une base militante non négligeable, même si leur présence au sein des partis reste toujours inférieure à celles des hommes Aussi observe-t-on une mise à l’écart des femmes au sein des autorités locales et des instances de participation communautaire

.Au Bénin, la suppression du système de quotas en 1990 pour les élections électorales a provoqué une baisse notoire de la participation des femmes aux organes délibérants, comme chefs de commune ,de village et de chef de quartier .Au regard de tout ce qui précède,il urge que le gouvernement du changement revoie la donne pour que le pays sorte de ce clichet qui aliène les femmes béninoises au profit des hommes.

Esther Badou

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