Grogne dans l’enseignement supérieur

L’urgence de satisfaire aux doléances des enseignants de l’Uac

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Après les étudiants, les enseignants de l’Université d’Abomey-calavi paralysent depuis peu les activités académiques sur divers campus universitaires du pays. Le ministère de l’enseignement supérieur devrait prendre au sérieux leurs revendications pour éviter toute nouvelle paralysie, après les nombreux efforts déjà consentis pour sauver l’année académique en cours

 

L’accalmie  est encore loin  de régner sur le campus d’Abomey-calavi. Passé  le déluge des mouvements de protestation des étudiants,  leurs enseignants aussi menacent depuis peu, à travers des sit-in et autres manifestations  publiques. La dernière en date, est la marche de protestation qu’ils ont organisée sur le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il s’agit  du Syndicat  national des  hospitalo-universitaires du Bénin ( Synhub), le Syndicat  national de l’enseignement supérieur( Snes) et le Syndicat  autonome  de la recherche  et de  l’enseignement supérieur ( Synares). Après une marche sur fond de slogans hostiles au gouvernement, ils ont chuté,  tout en courroux dans la grande cour du ministère et n’ont pas hésité à s’asseoir presque tous, à même le sol. Image peu   reluisante pour des enseignants du supérieur; mais s’ils en sont arrivés  là, c’est que   leurs  conditions de  vie et de travail sont de plus en plus criantes, à les croire. Ils dénoncent surtout, « la lenteur et le peu de considération  de l’autorité face aux problèmes posés ». Aussi, exigent-ils , plus de  célérité  dans la satisfaction de leurs revendications, dont les plus urgentes, à leurs dires sont :  la mise  à disposition  accélérée  d’infrastructures et d’équipements  en adéquation  avec un  enseignement de qualité,  le paiement  des primes et indemnités dues ; la mise en place  immédiate  de la commission  de relecture  des statuts  et  la mise en œuvre d’un système  plus fonctionnel d’approvisionnement  autonome  en énergie et en eau.
  Cette marche et le sit-in qui en est suivi n’ont pas laissé indifférente l’autorité ministérielle, puisqu’elle a promis  examiner les revendications  en vue de leur satisfaction  dans le délai. Reste  que  le ministre  Vicencia respecte ses engagements  vis-à-vis  des enseignants du supérieur, comme elle l’a fait  au profit  des étudiants très récemment. Ce qui pourrait  permettre    de mettre définitivement  fin aux perturbations  qui continuent d’avoir cours à l’Université d’Abomey-calavi. La promptitude  du ministre de l’enseignement supérieur dans le règlement de  cette crise  est d’autant plus sollicitée en  ces veilles d’examens de fin d’année  et de diverses sessions à l’Uac. Christian  Tchanou

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