Le jeu flou de la Haac

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La Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac) vient de prendre acte de la décision de la Cour constitutionnelle à propos de la crise qui l’oppose au gouvernement sur l’attribution des fréquences. Ce faisant la Haac, bien que déboutée par la haute juridiction concours ainsi à la bonne marche des instituions de la République et de la démocratie au Bénin. Seulement, le respect scrupuleux des sentences des sages de la Cour ne saurait se faire de façon sélective ou au gré de ses intérêts du moment. C’est en cela que la bonne démarche des conseillers de la Haac pèche par mauvaise foi.

En effet, l’affaire de l’attribution des fréquences n’est pas le seul dossier à  polémique dans laquelle la Haac est partie. Il y a également celui de la nomination des responsables des organes de presse de service public. On se souvient, la nomination de l’actuel directeur général de l’Ortb avait provoqué une crise entre le gouvernement et la Haac. La Cour constitutionnelle saisie du dossier avait rendu un arrêt qui mettait dos à dos les deux parties en présence. Une décision qui en fait ouvrait la voie à la reprise de la procédure en vue de la désignation sans controverse des responsables ci-dessus nommées.

Entre le dossier des nominations et celui de l’attribution des fréquences, il s’est écoulé plusieurs mois. Curieusement la Haac décide de prendre acte de la décision de la Cour relative au dernier cas et s’engage à corriger les erreurs, alors que pendant des mois elle n’avait jamais cru devoir faire la moindre déclaration sur le premier cas. Pourquoi cette réaction sélective face aux décisions de la haute juridiction ? Pourquoi garde-t-elle le silence sue l’arrêt de la Cour relative à la nomination des responsables des organes de presse de service public ? Pourquoi n’a-t-elle pas jugé utile de relancer la procédure de nomination, en lançant de nouveaux appels à candidature ? Enfin, pourquoi les conseillers de la Haac préfèrent-ils s’acharner sur l’attribution des fréquences ?

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L’attitude des conseilles de la Haac, pour peu quelle parait floue et suspecte, semble donner raison à ceux qui pensent qu’ils devraient avoir des choses à se reprocher dans l’attribution des fréquences à des promoteurs de radios et de télévisions. Mais vivement elle dise un mot sur les nominations et ce qu’elle a fait pour se conformer à l’arrêt de la Cour et respecter la procédure appropriée.

Alain C. Assogba

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