L’excision

{ic_doc}{/ic_doc}Une pratique traditionnelle préjudiciable à la santé de la femme

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Largement répandues en Afrique, les mutilations sexuelles touchent une large majorité de femmes .Le Bénin n’est pas épargné de cet acte odieux dont les femmes sont victimes, malgré les nombreuses luttes que mènent l’Etat et plusieurs Ong pour y mettre fin.

L’excision traverse l’ensemble des communautés religieuses .Les femmes musulmanes sont plus nombreuses à être excisées que les femmes chrétiennes. Cette pratique intervient le plus fréquemment sur les filles de 0à14 ans, voire entre 6ans et 8ans au Bénin. Elle symbolise l’entrée de la fillette dans le monde adulte et marque ainsi son statut de femme .L’excision entend limiter les capacités de la femme à avoir du plaisir dans les relations sexuelles .En limitant le désir, on garantit ainsi d’une part la virginité avant le mariage .Selon la section locale de l’Unicef, l’excision constitue pour les pratiquantes une activité lucrative .C’est ce qui explique aujourd’hui leur résistance aux campagnes de lutte menées et la nécessité de prévoir un plan de reconversion économique pour ces exciseuses, si l’on veut effectivement mettre fin à ces pratiques.

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La méconnaissance des risques encourus pendant et après l’excision,et tout au long de la vie d’une femme,si elle ne constitue pas une cause immédiate de la pratique de l’excision,n’en est pas un facteur déterminant .Et si le respect à tout prix de la tradition favorise la poursuite de ces pratiques,les mutilations génitales se trouvent encouragées par l’ignorance dans un contexte de faible alphabétisation et éducation des femmes et de faible accès aux services de santé et en particulier aux services de planification familiale. .Sur le plan physique l’excision constitue en –elle-même une opération d’une extrême douleur, qui s’avère traumatisante pour les filles ; s’accompagne de risques de septicémie ou d’hémorragie, qui peuvent s’avérer mortelles ; rend douloureux les rapports sexuels ou dans le meilleur insensibles à ceux-ci ; accroît les douleurs ainsi que les risques de complications lors de l’accouchement. Bien que la lutte soit avancée dans des pays qui la pratiquent toujours, elle continue de se heurter aux croyances et valeurs traditionnelles.

 

Esther Badou

 

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