à propos du séminaire sur la prise en charge des malades du sida

{ic_doc}{/ic_doc}Le Dr Alioun Blondin Diop

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Les jeunes médecins n’ont pas participé parce que la formation n’est pas rémunérée »

L’Ong Médecins d’Afrique, une association de médecins formés en France et en Afrique, tient depuis lundi à Cotonou un séminaire sur la prise en charge des personnes vivant avec le vih/sida. En marge des travaux de cette importante rencontre qui réunit des médecins béninois et de la sous- région, le président de Médecin d’Afrique, le Dr Alioune Blondin Diop, s’est prêté à quelques questions de votre journal. Ce fut pour lui l’occasion de fustiger la faible participation de ses jeunes collègues béninois.

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La Nouvelle Tribune :pourquoi le choix de Cotonou pour organiser le présent séminaire ?

Alioun Blondin Diop : Nous avons constaté que la pandémie de sida requérait un réel besoin d’assistance, c’est pourquoi nous avons organisé le premier séminaire au Sénégal, le deuxième au Mali, le troisième à Yaoundé et le quatrième, c’est le Bénin qui nous a été proposé, mais qui est aussi un pays de l’Afrique de L’ouest. C’est un pays qui peut faire venir des médecins de plusieurs autres pays avec lesquels il fait frontières. Le taux de prévalence de Vih/sida y est relativement stable.

que peut-on retenir des deux premières journées des travaux  ?

La première journée a permis de réaliser que le niveau des séminaristes est très bon. La virologie a suscité beaucoup d’intérêt. L’autre point est que tous les onze pays sont effectivement représentés à raison de trois personnes par pays. Cependant, j’ai noté la faible participation des jeunes médecins béninois. Souvent, lorsque nous organisons une telle formation, nous enregistrons le fort taux de participation des médecins du pays que l’on a choisi. Mais malheureusement, tel n’est pas le cas observé au Bénin où ils ne sont que quinze à participer à cette formation riche en pratique .Encore que parmi les quinze, huit sont venus de Kétou où leur association a un bureau .Et comme la formation n’a pas été rémunérée, les jeunes médecins béninois n’ont pas pu participer en nombre .C’est bien dommage, ils n’ont pas pu bénéficier de cette riche connaissance que les autres ont eu à partager.

A quoi vont servir, les conclusions qui seront issues du présent séminaire ?

Les aspects pratiques sont plus importants que les aspects théoriques .Ainsi les intervenants donnent des cas pratiques qui permettront aux participants de savoir mieux prendre en charge leurs patients

Réalisé par Esther Badou et Ludovic Guédénon

L’indifférence de l’Etat et des médecins

Le quatrième séminaire de formation de l’association « Médecins d’Afrique » ouvert à Cotonou lundi dernier se déroule dans l’indifférence de l’Etat et des médecins béninois. En témoignent, a-t-on appris sur place à l’hôtel du Lac où se tient ledit séminaire, l’absence d’un appui financier du gouvernement à l’association comme cela s’est fait dans les trois pays qui ont accueilli la rencontre avant le Bénin puis le boycott des médecins béninois. Ils seraient au plus quinze à participer actuellement aux travaux du séminaire malgré la gratuité de leur accès. Dans les autres pays en revanche qui ont précédé le Bénin, le séminaire a souvent accueilli en moyenne une quarantaine de médecins locaux. C’est bien dommage pour le Bénin, s’indignent donc les organisateurs du séminaire face surtout aux informations selon lesquelles les médecins béninois n’auraient pas accordé d’importance aux travaux du fait de l’absence des perdiems.

Ludovic D. Guédénon

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