Les travailleurs béninois presque unanimement déçus des promesses infructueuses du président de la République Boni Yayi attendent impatiemment la fin des élections communales, municipales et locales pour déclencher une nouvelle fronde sociale.
Les enseignants, les agents auxiliaires de la justice, les conducteurs de véhicules administratifs et autres agents de l’administration de générale des collectivités locales ont grogné jusqu’à présent en vase clos. Bientôt, ils vont déclencher les hostilités. Lors d’une conférence de presse de protestation organisée il y a trois semaines à Cotonou les militants des confédérations syndicales des travailleurs du Bénin l’ont fait savoir :
« Il n’est un secret pour personne que depuis quelques mois, les populations de
notre pays en général et les travailleurs de toute catégorie socioprofessionnelle se trouvent confrontés à un malaise jamais égalé lié essentiellement à la cherté de vie non maîtrisée par le pouvoir du changement entraînant du coup un effritement sans précédent du pouvoir d’achat dans tous les ménages » a déclaré Dieudonné Lokossou secrétaire général de la confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin). Pour les centrales syndicales le pouvoir d’achat des travailleurs est en déphasage avec la grille des salaires actuellement n vigueur dans notre pays. les sujets sensibles que sont la cherté de vie et le pouvoir d’achat des travailleurs; les libertés fondamentales dans le Bénin émergent constituent aujourd’hui les revendications dont le gouvernement doit faire face maintenant selon les déclarations de Gaston Azoua secrétaire général de la confédération syndicales des travailleurs du Bénin (Cstb). Il a déploré que si au bout des lèvres les pouvoirs publics parlent des revendications des travailleurs dans la pratique ils ne prennent aucune disposition pour leur concrétisation. Les militants des syndicats des greffiers et agents des services de la justice affirment leur ras-le bol du gouvernement. Selon eux depuis plusieurs mois que le gouvernement leur fait des promesses pour arrêter leur long mouvement, il n »a encore donné satisfaction à aucune de leurs revendications sauf la prime de sédentarisation. Ils menacent d’aller bientôt en grève.
Marius Kpogue
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