Cherté de la vie au Bénin

{ic_doc}{/ic_doc}La démission des associations des consommateurs

Face à la persistance de la cherté de la vie au Bénin, les associations des consommateurs se montrent de moins en moins disponibles à mener des actions concrètes visant à atténuer les peines des populations. Triste et amer constat.

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Alors que leurs homologues d’autres pays de la sous-région organisent de plus en plus des manifestations grand public pour dénoncer la flambée sans cesse croissante des prix des produits de première nécessité, les associations des consommateurs du Bénin continuent de se murer dans un silence inquiétant. Au – delà de quelques communiqués laconiques, qu’elles diffusent de temps à autre via les médias, on ne les voit plus sur aucun autre front de lutte.

Visiblement, « Que Choisir », Ldcb, Adeaspo, et consorts étalent davantage leurs carences depuis le début de la nouvelle récession économique qui sévit dans le monde entier, dont les tentacules sont durement ressenties par les pays du Sud comme le Bénin. Ne peuvent-elles vraiment rien faire pour renverser la tendance ? Si la réponse, a priori, est non,  selon les experts en économie, qui pensent plutôt que la solution viendra du côte des grands décideurs de ce monde, il n’en est pas moins que les associations de consommateurs ont leur rôle à jouer, pour autant qu’elles constituent les voies les plus autorisées des peuples victimes.

Au Bénin, la cherté de la vie est en train de dépasser les limites du tolérable. a u vu et au su de ces associations de consommateurs qui ne servent plus, en vérité les populations, mais plutôt leurs propres intérêts. Dans les marchés, les prix sur presque tous les produits évoluent dramatiquement. Point utile de parler encore du cas critique du ciment, dont l’approvisionnement demeure toujours un casse-tête pour les béninois.

Pour justifier leur silence, certaines associations de consommateurs ne manquent pas d’évoquer, entre autres problèmes, la question des moyens ; laissant ainsi croire qu’elles ne sauraient accomplir leurs tâches dans de telles conditions. Mais ce prétexte n’est que l’arbre qui cache la forêt. Le vrai problème est ailleurs. Elles jouent plutôt à la complaisance ou à une certaine complicité visant à innocenter le gouvernement actuel dans cette lamentable crise. Tout le monde sait par ailleurs que ces associations entretiennent toujours des querelles de clochers en leur sein et des conflits d’attribution, au point d’oublier l’essentiel de leur mission.

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Plusieurs questions se posent  en effet: ont-elles réellement besoin de gros moyens pour descendre dans la rue en vue d’ alerter l’opinion nationale et internationale sur les malheurs que vivent les citoyens face à cette crise ? Ont-elles besoin nécessairement de gros moyens pour réfléchir et proposer des alternatives aux autorités étatiques afin de réduire les peines des populations ? Pourquoi ne dénoncent-elles pas à vive voix les nombreuses mesures annoncées par le gouvernement du changement et qui battent aujourd’hui de l’aile.? Du reste, ces associations des consommateurs ne représentent aujourd’hui que l’ombre d’elles-mêmes pour avoir perdu toute crédibilité aux yeux des populations. Il en est de même pour la société civile et les partis politiques qui luttent, tous, âprement pour la défense de leurs intérêts personnels et égoïstes au détriment de ceux des populations.

Christian Tchanou

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