Un procès sous haute surveillance militaire
Hier, ont comparu Michel Makpénon et ses co-prévenus dans l’affaire de vol de 50.000 cartes d’électeurs dans le cadre des prochaines élections municipales et communales du 20 Avril prochain. Un procès placé sous haute surveillance militaire.
Hier, ont comparu Michel Makpénon et ses co-prévenus dans l’affaire de vol de 50.000 cartes d’électeurs dans le cadre des prochaines élections municipales et communales du 20 Avril prochain. Un procès placé sous haute surveillance militaire.
Tôt dans la matinée de ce lundi 7 avril 2008, policiers, gendarmes et militaires ont assiégé le palais de justice de Cotonou et ses abords immédiats. Armes en bandoulière et gourdins au poing, ils avaient pour mission de sécuriser les lieux devant abriter le fameux procès des onze prévenus soupçonnés d’avoir volé 50.000 cartes d’électeurs au profit de leur parti politique, la Renaissance du Bénin (RB). Comme on devrait s’y attendre, les co-partisans des mis en cause étaient venus nombreux leur apporter leur soutien. Mais grande fut leur indignation de se voir refuser l’accès au palais de justice de Cotonou. Bien qu’ayant exhibé les cartes d’identité à eux exigées, ils ont essuyé un refus catégorique de la part des forces de l’ordre qui ont reçu la ferme instruction de ne laisser entrer personne si elle n’était détentrice d’une convocation ou vètue de toge. Ce fut bien des heures plus tard que les autres usagers en quête de documents administratifs, ont été autorisés à se rendre au greffe et ceci après moult supplications. D’autres ont été renvoyés pour revenir dans la soirée. Les citoyens convoqués pour des procès les concernant n’ont pu répondre à leur audience. Sur l’intersection des voies allant de la place des Martyrs au Cnhu, la circulation était déviée vers le Codiam sous l’œil vigilant des policiers et gendarmes. Les citoyens interloqués ne comprenaient rien à ces mesures drastiques qui ont perturbé leur rythme habituel de vie. De l’avis de certains, les autorités ont exagéré dans la prise de cette mesure sécuritaire. Il leur était incompréhensible qu’un si grand nombre d’agents de sécurité soit détaché pour des présumés coupables de délits jugés en correctionnelle. Et, poursuit un autre citoyen, quand bien même la sensibilité de la période électorale justifierait la prise de certaines mesures de sécurité autour de ce procès, et qu’on connaît l’attitude protectrice des militants ‘’Houézèhouè’’, il n’en est pas moins évident qu’il y a anguille sous roche. Toujours est-il qu’hier, à l’entrée du palais de justice de Cotonou, la raison du plus fort a été la meilleure.
Benoît Mètonou
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