Candidats à l’élection des conseillers municipaux de la ville de Cotonou sur la liste Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Jérôme Dandjinou et Richard Adjaho étaient mercredi face à la presse autour des ambitions du premier pour une meilleure gestion de la ville.
Déjà tourné vers le fauteuil du maire de la ville de Cotonou pour le prochain quinquennat, l’actuel directeur général du Port autonome de Cotonou, Jérôme Dandjinou propose un nouveau mode de gestion. Son approche consiste en « une collaboration intelligente entre la ville et le pouvoir central » a-t-il expliqué hier mercredi aux professionnels des médias à qui il a présenté ses vingt (20) engagements pour une meilleure gestion de la ville. Soutenu pour la circonstance par l’ancien ministre de l’intérieur et adjoint au maire de la ville de Cotonou au cours des trois premières années du mandat à terme, Richard Adjaho, M. Dandjinou a partagé avec la presse, sa conviction selon laquelle, aucune ville ne peut se développer sans une volonté politique et un accompagnement sincère du pouvoir central. Ce que confirme, M. Adjaho qui a dit être parti de son poste de deuxième adjoint au maire après avoir tenté en vain de convaincre l’actuel maire, Nicéphore D. Soglo de ce qu’il ne pouvait guère réussir son mandat en restant dans une logique de confrontation avec le pouvoir central. Le pouvoir central et les collectivités locales sont certes séparés, reconnaît M. Adjaho, parce que ayant « chacun une personnalité juridique ». Mais ils sont ensemble parce que les ressources nécessaires au fonctionnement de la ville sont aux mains du pouvoir central. 80% de ces ressources sont propres à la ville mais elles sont collectées et mises à la disposition de celle-ci par les services financiers de l’Etat. Les 20% restants constituent l’apport du pouvoir central mais en deux volets. La première moitié est régie par la loi et concerne le reversement à la ville des taxes sur voirie et de la Tvapuis la seconde moitié consiste en une aide directe de l’Etat aux communes. Seulement, poursuit M. Adjaho, deux grandes difficultés entravent le bon déroulement de ces opérations financières. La première est relative à l’intention de tout pouvoir politique de ne jamais vouloir renforcer un autre et la seconde est le fait que souvent les communes ne rendent pas régulièrement de leur gestion au trésor qui s’en saisit pour justifier le non décaissement de nouveaux fonds à leur profit bien que ces fonds appartiennent aux communes. Et c’est en cela que M. Adjaho dit approuver et admirer la nouvelle approche de collaboration Pouvoir central-ville de Cotonou pour laquelle son allié politique, Dandjinou s’engage en cette veille de l’élection des conseillers municipaux. Cependant, il reste réaliste en reconnaissant que cette collaboration pourrait ne pas avoir que de beaux jours et qu’il arriverait que la ville soit obligée de procéder par revendication.
Ludovic Guédénon
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