Quand la toge devient un laissez-passer !

Au nombre des attributs et autres objets d’identification conditionnant l’accès à la salle d’audience du tribunal de première instance de Cotonou où se déroulait le procès relatif aux cartes d’électeurs volées figurait la toge. Le quatrième substitut du procureur, plusieurs greffiers et des clercs d’avocats en ont appris à leur dépens. Le premier, venu parler à son collègue du premier cabinet, membre du tribunal qui connaissait du dossier avait été interdit d’accès à la salle par les flics postés à l’entrée.

Il a fallu plusieurs témoignages d’agents en service au tribunal à la suite de lui-même, ses explications et présentation pour que les policiers finissent par l’autoriser à accéder à la salle d’audience. Répondant à certains qui lui reprochaient d’avoir confondu le substitut du procureur à un quidam, le policier indique avec beaucoup de simplicité qu’il aurait dû mettre son habit, la « toge ».  Cette loi de la toge a été appliquée également à des plusieurs greffiers, élèves magistrats et collaborateurs d’avocats désireux de suivre ce procès qui pour eux était un exercice important.  Si les maîtres de la maison ont eu eux-mêmes autant de difficultés à accéder à la salle d’audience, on peut déjà deviner le traitement dont pourraient faire l’objet les professionnels des médias qui d’ailleurs étaient très nombreux à vouloir ne pas se faire compter ce procès inédit. Ils ont été tout simplement, à l’exception de l’équipe de la radio nationale, confondus aux simples usagers ou militants Rb à qui il était demandé peut-être à dessein de présenter une convocation en plus de leur pièce d’identité nationale.

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Ludovic D. Guédénon

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