(Roger Dovonou et Sacca Lafia apportent la bonne nouvelle)
Plusieurs villages des communes de Malanville et de Karimama arrosés soit par le fleuve Niger lui-même soit par ses affluents ont reçu du lundi au mardi dernier la visite d’une mission dépêchée par le chef de l’Etat, le président Boni Yayi dans le cadre du suivi des mesures exceptionnelles prises pour accroître la production agricole en vue de palier l’imminente crise alimentaire collatéral à la cherté actuelle de la vie.
Deux grands projets d’aménagement de terres à Malanville et Karimama
Lancé il y a deux ans et d’un coût global estimé à quatre milliards trois cent millions (4.300.000.000) de francs cfa, le projet d’aménagement hydro agricole de dix périmètres de cinquante (50) hectares chacun au bord de la Sota, un affluent du fleuve Niger piétine. Sur place et au cours des échanges qu’ils ont eus à Malanville, avec les acteurs du projet, plusieurs contraintes justifient le retard enregistré dans la réalisation de cet important projet cofinancé par la Banque africaine de développement (Bad), le fonds Opep et l’Etat béninois avec une contribution des populations bénéficiaires. Il s’agit entre autres, du non décaissement régulier des appels de fonds, du manque de ciment et du fait que les travaux ne s’effectuent que pendant les saisons sèches. Cependant, le taux de réalisation des travaux selon les membres de l’équipe de pilotage tournerait autour de 65% pour le volet d’aménagement des périmètres et seulement de 18 à 20 % pour la construction des stations de pompage d’eau. A Karimama, il est initié avec l’appui financier de la Banque islamique de développement (Bid), le Programme d’aménagement de petits périmètres irrigués (Pappi). Ces périmètres qui recevront des producteurs désireux de produire pour la consommation locale sont évalués à plus de cent vingt cinq (125) hectares déjà délimités dans les bas-fonds du fleuve Niger et ses affluents et confluents à Karimama
Ludovic D. Guédénon
Encadré
Faire de la crise alimentaire une opportunité !
Pour le gouvernement béninois à en croire ses deux émissaires cette semaine dans les vallées du Niger constituent plutôt une grande opportunité. Elle permet en ce moment d’entreprendre de profondes réformes qui remettent le Bénin en marche vers l’autosuffisance alimentaire. C’est pourquoi, a averti le ministre Roger Dovonou, le gouvernement prend déjà les précautions pour l’organisation de toutes les spéculations céréalières notamment le riz et le maïs que les producteurs ne seront plus autorisés à vendre sur les marchés des pays voisins. Dès les récoltes, a annoncé le ministre, l’Office national de sécurité alimentaire (Onasa) procèdera aux achats et à la mise en magasins des produits pour être commercialisés.
Ludovic D. Guédénon
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