Bourse et investissement

Créée  depuis 1998,  la bourse régionale n’a pas pu évoluer normalement jusque-là.  D’ou la nécessité d’organiser un forum africain  dans ce secteur,  intitulé AfrikBourse. C’est ce qui a été révélé hier aux hommes des médias lors d’une conférence  de presse organisée  par le cabinet Okapi à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin ( Ccib)

Il s’agit d’une initiative conçue pour servir de plate forme d’échanges sur les investissements, de vulgarisation et de promotion de la bourse en tant qu’instrument financier pour le développement économique et social de l’Afrique en général et des sous régions en particulier. Cette rencontre qui  se tiendra à Cotonou les 22 et 23 mai 2008 se consacrera entres autres,  à la présentation des activités et produits de la bourse, ainsi qu’aux règles et instruments du fonctionnement du marché financier dans l’espace Uemoa. Les explications de Mme Pauline Atioukpè, directrice d’antenne de la bourse régionale des valeurs mobilières Afrique de l’ouest, mettent en exergue le faible taux de participation des entreprises du Bénin à adhérer à la bourse .Ainsi par exemple, indique-t-elle,  seule la Boa est cotée  à  la bourse régionale.  « Mais cela ne veut pas dire que le Bénin fait piètre figure, car on peut le classer en troisième position après le Sénégal », affirme-t-elle. Quant au niveau des emprunts, le Bénin a évolué du point de vue de la bourse. Aussi a t-elle souligné que les états africains ne respectent pas leur engagement en ce qui concerne la privatisation des sociétés nationales  .Pour Mme Pauline Atioukpè,  les privatisations de nos sociétés doivent se faire normalement à la bourse, mais  c’est le contraire qui  est constaté. C’est donc pour toutes ces raisons que le forum parait fondamental, selon elle.  Il y sera débatu  le problème de la capitalisation et de la fiscalité qui freinent les entreprises à se manifester comme cela se doit. « Ce serait une aubaine pour passer en revue tous les aspects de la bourse afin que les responsabilités soient partagées  de part et d’autres » a- t-elle martelé.

Esther Badou