chronique: Le devoir impérieux de connaître et d’appliquer les règles !

/food/ahanhanzo.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Il en est du jeu démocratique comme de tous les jeux : il obéit à des règles, et ces règles doivent être appliquées rigoureusement, sans mensonge, sans tricherie. C’est presque toujours le non-respect de ces règles, la fantaisie dans leur application, ou tout simplement leur mépris bien qu’on les connaisse, à moins que ce ne soit carrément leur ignorance, qui créent des tensions inutiles entre les individus ou les Institutions, et font planer un faux malaise dans le pays.

Le football est sans nul doute le sport le plus populaire sur la planète et dans notre pays. Avec quelle unanimité les Béninois se retrouvent-ils lorsque « les Ecureuils » national atteignent la phase finale d’une compétition continentale ! En ces moments-là, on reconnaît les Dahoméens de toujours, les Béninoises et les Béninois comme jamais ils n’auraient dû cesser d’être : ce regard dans la même direction, cette prière commune et unanime, ce silence de toutes les querelles futiles et inutiles, ce désir de tout transcender et cette foi dans l’impossible… Le mot « Impossible », en ces jours-là, n’est plus béninois ! Et quiconque s’aventure à ne pas respecter les règles du football, c’est le dernier de nos villageois qui va le rappeler à l’ordre et lui faire la leçon…

Le jeu démocratique, lui aussi a des règles, SES règles. Que tous les acteurs doivent respecter. On ne peut pas y échapper en évoquant des raisons ou des arguties fantaisistes, fondées sur des paramètres hors-jeu ! Les intérêts personnels, les intérêts de groupe, les intérêts de clan n’ont rien à voir à certains stades du jeu démocratique. La démocratie est vivante et viable parce qu’elle seule permet, du fait du respect des règles du jeu, de PREVOIR, d’AGIR, d’EVALUER, de CORRIGER et d’ AVANCER !

On le sent bien aujourd’hui : faute de respecter les règles du jeu démocratique, la nation béninoise est orpheline et veuve, elle recherche des patriotes pour lui redonner vie, contenu et existence. Des patriotes, c’est-à-dire des gens pour qui la Patrie est la première, avant tout, avant sa propre vie, avant ses propres intérêts… La Patrie, une chose immatérielle pour laquelle on peut mourir, et mourir heureux. Alors après ça, avec le poète, on peut proclamer fièrement :

« Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie,
Ont droit qu’à leur Cercueil, la foule vienne et prie !
Entre les plus beaux noms,
Leur nom est le plus beau.
Toute gloire, près d’eux,
passe et tombe, éphémère ! »
            (Victor HUGO)

    La Nation Béninoise, orpheline et veuve, a besoin de patriotes pour vivre, survivre et se revigorer !

 

Par Adrien AHANHANZO GLELE
Ingénieur Agronome,
Président Transparency International Bénin