Contestation des résultats des élections municipales et locales

/food/urne.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Les militants Fcbe étalent leur inculture démocratique

Depuis que les résultats des dernières élections municipales ont été proclamés,  certaines sections des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) descendent dans les rues pour manifester leur désaccord. Des agissements qui démontrent l’inculture démocratique qui caractérise cette formation politique.

De mauvais perdants et ignorants des lois

Le 20 mai dernier, la Commission électorale nationale autonome a rendu publics les résultats des élections communales, municipales et locales du 20 avril et du 1er mai. Alors que la loi électorale prévoit qu’en cas de mésentente sur les résultats proclamés, les candidats doivent s’adresser à la Cour Suprême, les militants des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), regroupement politique du Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi, ont choisi de violer les lois de la république. Armés de coupe-coupe et de gourdins, ces militants contestataires ont envahi les rues des villes d’Avrankou, de Sèmè-Podji et  autres localités, attaquant des adversaires politiques ou en barricadant les voies inter Etats. Ces actes, non seulement  montrent que les partisans du président de la république sont de mauvais perdants, mais aussi révèlent par dessus tout qu’ils n’ont aucune notion de démocratie, où les résultats des urnes s’imposent à tous. L’autre donnée que semblent ignorer  les militants Fcbe est que la Cena chargée d’organiser les élections et de publier les résultats est habilitée à annuler des voix là où, elle le juge nécessaire. Mieux, les Fcbe ont des représentants dans cette commission, comment pouvait-il y avoir des tripatouillages sans leur implication.

Des militants manipulés par d’égoïstes pyromanes

Les mouvements observés dans ces villes ou villages ne sont pas spontanés. Ils sont l’œuvre de certains politiciens en panne de popularité. En effet, certains politiciens à qui le Chef des Fcbe avait confié la mission de conquérir leurs localités natales, n’ont pu atteindre l’objectif à eux fixer. Et depuis, profitant du long retard des résultats ont propagé de fausses informations se trouvent aujourd’hui désavoués par les chiffres de la Cena. Pour alors trouver des circonstances atténuantes auprès de leur patron, ils sont décidés à faire feu de tout bois pour lui faire croire que leur victoire est usurpée. Ils se foutent de ce que le pays puisse sombrer dans la violence par leur faute, compromettant du coup le mandat de leur champion et l’avenir de la nation. Ces contestations orchestrées dans le but de faire croire au Chef de l’Etat qu’il a encore la cote auprès de ces populations, devrait plutôt le tirer du sommeil dans lequel ses proches essaient de le plonger. Dans le cas contraire, il lui sera impossible de rattraper le mouvement que ces derniers tentent  de mettre en branle.

Le ministre de l’intérieur doit éviter la politique de l’autruche.

Suite aux contestations, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, le général de division, Félix Tissou Hêssou a sorti un communiqué invitant les partis politiques à suivre la voie légale pour leurs revendications. Le communiqué interdit les regroupements de masse et ordonne aux préfets de sévir en cas de besoin. S’il est vrai que ce communiqué a le mérite de prévenir d’autres troubles à l’ordre public, il est également évident qu’il manque de précision. En effet, l’identité des fauteurs de troubles est connue de tous les Béninois. Depuis le 20 mai, date de la proclamation des résultats, seuls les militants Fcbe sont auteurs des agissements anti-démocratiques qui sont observés. Le ministre de l’intérieur, membre à part entière de ce regroupement politique sait donc à qui adresser des avertissements ou qui sanctionner.  Pour  se faciliter la tâche, il pouvait également solliciter le concours du président de la république, Chef des Fcbe pour discipliner ses militants. Seule manière pour mieux circonscrire les mouvements .

Benoît Mètonou

Laisser un commentaire