Bien que les résultats définitifs ne soient pas encore proclamés, à travers murmures et dénonciations à peine voilées, certains ministres sont indexés comme étant les artisans de la défaite de la liste du Chef de l’Etat. Ainsi, des allégations fausses ou avérées se font davantage jour.
D’après certaines sources, les ministres auxquels le président Boni Yayi aurait eu une totale confiance pour conduire sa troupe (les Forces cauris pour un bénin émergent –Fcbe-) à la victoire lors des élections du 20 avril passé, l’ont royalement berné. Ils auraient diverseément apprécié l’intérêt que le chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi porte à ces élections municipales, communales et locales. Au lieu de s’investir corps et âmes dans la bataille, ils se sont complus dangereusement dans une béate et fantasmatique assurance avec une excellence à nulle autre pareille dans la fine bouche. Certains parmi ces ministres, se seraient d’ailleurs rendus coupables de divers impairs. Au-delà de ce qu’il est reproché à bon nombre d’entre eux d’avoir usé de clientélisme, de favoritisme, de copinage et surtout d’escroquerie dans le positionnement des candidats sur la liste Fcbe, il se susurre que d’autres ont menti et volé le Chef. En effet, l’un d’eux aurait proposé au président qu’il était important que la liste Fcbe ait deux représentants par bureaux de vote pour mieux exercer le contrôle. Les représentants devraient être rémunérés à cinq mille francs Cfa (5.000 f) chacun. Soit 10.000 f Cfa par bureau de vote. Si on multiplie ce montant par les trente-six mille bureaux de vote érigés sur le territoire national par la commission électorale nationale autonome (Cena), on se rend compte que cela fait la rondelette somme de 360.millions de nos francs. Mais contre toute attente, non seulement il n’y a eu qu’un seul représentant par bureau de vote, ils n’auraient été payés qu’à deux mille francs. Les ministres concernés auraient gardé la différence par devers eux. Mirobolant bénéfice. Le Chef aurait eu vent du pot aux roses. Et depuis, ces ministres sont sur la sellette. Leur départ du gouvernement est d’ailleurs imminent, selon nos sources. Avec cette sombre affaire, on constate que les apôtres du changement prônent autre chose, pendant que leurs actes y sont contraires.
Benoît Mètonou
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