La liberté de presse n’est plus ce qu’elle était !
Disons-le d’emblée : la liberté de presse n’est plus ce qu’elle était ! Le dire dit tout haut, irrite au plus haut point les tenants du pouvoir et leurs affidés. Pourtant, les faits sont têtus: il n’existe plus de débats contradictoires sur pratiquement aucune de nos chaînes de télévision qui se complaisent dans des reportages soporifiques d’audiences du chef de l’Etat et de ses ministres, des visites et meetings de soutien interminables…
..des reportages identiques sur la distribution ciblée de micro crédits, quand la presse écrite privée stipendiée par le pouvoir du changement rivalise de titres les uns plus élogieux et plus injurieux que les autres à l’endroit du pouvoir ou de son opposition. Des journalistes sont menacés publiquement d’embastillement et de représailles par le porte-parole -même du président de la République. (Tiens où est-il passé, celui-là ?).Tout cela se passe dans une atmosphère d’unanimisme autour du slogan du changement propre aux régimes de parti unique. Plus étonnante est cette attitude condescendante de ceux qui reconnaissent que les choses ne vont pas bien dans le domaine de la liberté de presse mais refusent d’admettre la gravité de la situation qui prévaut depuis avril 2006 où les censeurs ont repris du service et les gens ont visiblement peur de dire ce qu’ils pensent. Ainsi, avant les mutations arbitraires de l’Ortb qui défraient la chronique aujourd’hui, il y a eu l’éviction d’un journaliste de la rédaction du quotidien La Nation qui n’a soulevé aucune émotion particulière dans le monde des médias. A qui le tour le tour demain ?
Le plus grave c’est que tout cela se passe sous l’œil complaisant de la Haac, l’institution de contre pouvoir, garant de l’exercice de cette liberté de presse .Rien d’étonnant à cela, quand on sait que certains de ses membres jouent leur rôle de régulateur les jours ouvrables de la semaine et se retrouvent la nuit et les week-ends dans les chapelles politiques,à donner des consignes de vote. On comprend aisément pourquoi un des conseillers a déclaré sans rire que la loi leur donne le pouvoir de garantir la liberté de presse mais déplore qu’elle n’en donne pas les moyens. On tombe des nues ! De quels moyens le conseiller veut-il disposer pour dire au pouvoir exécutif qu’il n’a pas le droit d’empêcher les professionnels des médias d’exercer librement leur métier,. Pourquoi la Haac garante de l’exercice de la liberté de presse s’est-elle abstenue d’interpeller le gouvernement ou ses exécutants sur le cas Wilfried Houngbédji , elle qui s’est autorisée à ordonner à de nouvelles stations de radio et de télévision de commencer à émettre contre la décision sans appel de la cour constitutionnelle,sous prétexte qu’elle est le garant de la pluralité de l’information? Cautionne t-elle l’idée que la presse de service public doit s’interdire de critiquer le pouvoir exécutif sous le prétexte qu’il en est le financier ? N’était-il pas opportun pour la Haac de rappeler une fois pour toutes au pouvoir exécutif que les organes de service public ne sont pas aux ordres du gouvernement mais au service de tout le pays dans toutes ses composantes et que le financement dont ils bénéficient, ne vient pas des poches individuelles des membres du gouvernement mais de celles des contribuables béninois qui ont droit à une information plurielle et contradictoire ?
Nous en avons suffisamment dit plus haut pour conclure que " le changement" lancé comme un slogan mobilisateur a pris la forme d’une idéologie, avec ses adeptes ses séides et ses thuriféraires. Par sa volonté affichée de tout contrôler et de tout régenter, il constitue la première et la plus forte menace sur la liberté de presse. C’est au nom du changement que certains des conseillers du chef de l’Etat ont créé des feuilles de choux financées par l’argent du contribuable (livrant une concurrence déloyale à la presse privée qui crée des emplois) pour vitupérer l’opposition et jeter le discrédit sur les journalistes qui ne demandent qu’à faire leur métier d’informateurs. En contraignant tout le monde à choisir entre le changement et l’opposition au changement, le grand maître du changement fait régner dans le pays un climat délétère qui fait le lit d’arrivistes de tout poil, prêts à tout pour décrocher des postes juteux d’où ils jettent l’anathème sur tous ceux qui pensent autrement. C’est au nom du "changement "que les conseillers du chef de l’Etat s’érigent allègrement et impunément en inquisiteurs et en censeurs du quatrième pouvoir et donnent des ordres aux responsables d’organes presse de service public redevenus aussi fébriles et frileux que pendant la période révolutionnaire de triste mémoire.
Le plus grave c’est que tout cela se passe sous l’œil complaisant de la Haac, l’institution de contre pouvoir, garant de l’exercice de cette liberté de presse .Rien d’étonnant à cela, quand on sait que certains de ses membres jouent leur rôle de régulateur les jours ouvrables de la semaine et se retrouvent la nuit et les week-ends dans les chapelles politiques,à donner des consignes de vote. On comprend aisément pourquoi un des conseillers a déclaré sans rire que la loi leur donne le pouvoir de garantir la liberté de presse mais déplore qu’elle n’en donne pas les moyens. On tombe des nues ! De quels moyens le conseiller veut-il disposer pour dire au pouvoir exécutif qu’il n’a pas le droit d’empêcher les professionnels des médias d’exercer librement leur métier,. Pourquoi la Haac garante de l’exercice de la liberté de presse s’est-elle abstenue d’interpeller le gouvernement ou ses exécutants sur le cas Wilfried Houngbédji , elle qui s’est autorisée à ordonner à de nouvelles stations de radio et de télévision de commencer à émettre contre la décision sans appel de la cour constitutionnelle,sous prétexte qu’elle est le garant de la pluralité de l’information? Cautionne t-elle l’idée que la presse de service public doit s’interdire de critiquer le pouvoir exécutif sous le prétexte qu’il en est le financier ? N’était-il pas opportun pour la Haac de rappeler une fois pour toutes au pouvoir exécutif que les organes de service public ne sont pas aux ordres du gouvernement mais au service de tout le pays dans toutes ses composantes et que le financement dont ils bénéficient, ne vient pas des poches individuelles des membres du gouvernement mais de celles des contribuables béninois qui ont droit à une information plurielle et contradictoire ?
Nous en avons suffisamment dit plus haut pour conclure que " le changement" lancé comme un slogan mobilisateur a pris la forme d’une idéologie, avec ses adeptes ses séides et ses thuriféraires. Par sa volonté affichée de tout contrôler et de tout régenter, il constitue la première et la plus forte menace sur la liberté de presse. C’est au nom du changement que certains des conseillers du chef de l’Etat ont créé des feuilles de choux financées par l’argent du contribuable (livrant une concurrence déloyale à la presse privée qui crée des emplois) pour vitupérer l’opposition et jeter le discrédit sur les journalistes qui ne demandent qu’à faire leur métier d’informateurs. En contraignant tout le monde à choisir entre le changement et l’opposition au changement, le grand maître du changement fait régner dans le pays un climat délétère qui fait le lit d’arrivistes de tout poil, prêts à tout pour décrocher des postes juteux d’où ils jettent l’anathème sur tous ceux qui pensent autrement. C’est au nom du "changement "que les conseillers du chef de l’Etat s’érigent allègrement et impunément en inquisiteurs et en censeurs du quatrième pouvoir et donnent des ordres aux responsables d’organes presse de service public redevenus aussi fébriles et frileux que pendant la période révolutionnaire de triste mémoire.
Vincent Foly
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