Gouvernement d’ouverture

Pourquoi le G4, le G13 et les Forces clé toujours réticents
 (Les principales raisons évoquées)
Ayant, semble-t-il compris le message des municipales du 20 avril dernier que sa formation politique a perdu, la mouvance mène depuis des missions de bons offices en direction  du G4, du G13 et des Forces Clé afin qu’ils tirent un trait sur les dissensions avec le Chef de l’Etat et qu’ils participent à un gouvernement d’ouverture.

Mais, ces derniers opposent une fin de non recevoir, évoquent que ‘’le chat échaudé craint l’eau froide’’ et estime que l’horizon 2011 est porteur d’espoir.
L’opposition refuse pour le moment de participer à un gouvernement d’ouverture. Selon des sources proches de la mouvance et des formations G4, G13 et Forces clé, ce n’est pas demain la veille d’un accord entre les deux camps. Ces partis ou alliances de partis brandissent en effet plusieurs arguments dont quatre majeurs, pour ne pas céder à l’appel au banquet national.
Une collaboration non sécurisée et sans garantie
Le président Boni Yayi ne tiendrait pas parole. C’est le premier argument que le G4, le G13 et les Forces Clé brandissent. Selon les sources, ces politiciens ne sont plus prêts à se faire  rouler dans la farine. Ils rappellent que par le passé, des accords avaient déjà existé entre eux, et que le chef de l’Etat aurait été le premier à rompre unilatéralement les amarres. Il s’agit précisément des accords signés à la veille du second  tour de la présidentielle de mars 2006 avec l’Add, de Nicéphore Soglo, de Bruno Amoussou et de Idji Kolawolé. Pour le compte du G4 et dans une certaine mesure les Forces clé, il est question d’accord de législature ayant porté le poulain du président Yayi, Mathurin Nago au perchoir. A tout cela, s’ajoute un second argument de taille :

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Le refus d’être comptable de sa gestion
Les partis de l’opposition estiment également qu’il n’est pas question qu’ils participent à un quelconque gouvernement d’ouverture parce qu’ils ne veulent pas être comptables de la gestion du Dr Boni Yayi, aujourd’hui tant décriée. Tous ces ‘’G’’, estiment que, participer à un gouvernement aux côtés du Dr Boni Yayi aujourd’hui, c’est donner caution aux comportements anti-démocratiques qu’ils ont eux-mêmes dénoncés le 12 mars dernier. Par conséquent, ils refusent d’aller au gouvernement. La troisième raison est relative à l’échéance de 2011.

L’horizon 2011
Certains membres du G4, du G13 et des Forces clé pensent qu’il serait suicidaire de composer aujourd’hui avec l’ancien président de la Banque ouest africaine de développement (Boad). Car, à l’analyse des résultats non encore officiels des municipales du 20 avril et du 1er mai dernier, l’opposition a une certaine chance d’arracher le pouvoir en mars 2011 et de faire le plein au niveau des législatives de la même année. Pour eux, il est donc beaucoup plus opportun d’unir dès maintenant leurs forces, de mieux s’organiser pour élaborer les stratégies adéquates pour renverser la tendance en 2011 et aller à la victoire. Le dernier argument de certains opposants qui ont été approchés, reste le rapport entre le président et ses ministres.

Yayi, trop paternaliste
Au vu de certaines expériences vécues par d’anciens ou actuels ministres du gouvernement, d’aucuns ne sont pas enclins à faire partie de l’exécutif sous l’ère du changement. Ils arguent de ce que le Chef serait trop paternaliste, qu’il ne laisserait pas assez de marge de manœuvre à ses collaborateurs pour conduire leurs ministères. Pour cette raison, ils ne veulent pas participer à un gouvernement de large ouverture comme on les y invite. Il préfèrent faire le gendarme derrière le gouvernement du changement afin qu’il respecte mieux les acquis démocratiques obtenus par des luttes de longue haleine.
Cependant, ces arguments sont un fait pendant les réalités politiques en sont un autre. Malgré ces obstacles, le G4 (la vieille classe) le G13 (rebelles pour les uns, courageux pour d’autres) et les Forces clé, ne viendront-ils pas in fine à embrasser la main à eux tendue,  au vu des mea culpa à peine voilées ?Benoît Mètonou

Alain Assogba 

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