Le xalam

Ne joue pas qui n’est pas du sang
Les instruments de musique. Qui veut et se donne corps et âme devient professionnel de l’outil de son choix mais quelque part l’exception existe, à en croire Samba Diabaré Samb. Il fait ainsi allusion au xalam, un instrument mythique au départ à trois cordes.

Au fil des années, la dernière marque est composée de six cordes. C’est un instrument traditionnel de musique qui est non seulement propre à certaines familles du Sénégal mais également lié, à la différence d’autres dont le balafon et la kora aussi spécifiques à des familles, à certaines divinités. «Les blancs savent jouer du balafon, de la kora, mais ne peuvent pas cerner les secrets du xalam, parce que c’est une musique du cœur. Ce qui appartient aux griots s’hérite: c’est dans le sang» déclare Samba, un des virtuoses du xalam. C’est dire que la maîtrise de cet instrument ne se limite pas aux cours théoriques ou pratiques de musique donnés dans des écoles, centres de formations ou conservatoires de musique et pouvant conduirent l’apprenant à devenir joueur. Elle est  aussi divine, sacrée, cachée dans des esprits surnaturels et ne peut être possédée que par des initiés et les griots. Le xalam est, autrement dit l’apanage des esprits et la musique q’elle donne invite le satanique. Ainsi nul ne peut jouer à cet outil de musique une fraction de seconde sans avoir devant lui un djinn (esprit), explique Samba Diabaré Samb. La plus grande et importante spécificité du xalam.  Ces «djinns» sont les professionnels invisibles du xalam et détiennent ses secrets. Il existe pour cette raison, des heures et endroits précis pour le jouer. Toutefois le xalam peut accompagner toutes sortes d’instrument modernes saufs ceux de percussions dont les tam-tams. Il n’est en effet pas un instrument de danse.

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Blaise Ahouansè

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