Musique béninoise

/food/isociete.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » />Le live souffre au profit du play-back
Certains de nos artistes qui viennent de s’intégrer dans les périmètres de la musique béninoise se confient strictement aux mélodies toutes faites grâce aux talents des génies en la matière à travers l’évolution de la technologie, pour ne plus se professionnaliser. Une mauvaise exploitation des facilités qu’offres la technologie.

La culture est l’une des véritables bases du développement de toutes nations qui se veut émergente comme le Bénin. Et parlant de la culture, l’on pense à une grande famille. La culture est pluridisciplinaire. Entre autres, le théâtre, la danse, le cinéma, la sculpture, le dessin, la musique. Celle-ci, nous la citons en dernière position pas parce qu’elle l’en est mais parce qu’elle sera au cœur de notre écrit. La musique. Un maillon de la culture. Etant elle aussi subdivisée, nous choisissons de parler ici des genres live et play-back. Le cercle des artistes de la musique béninoise s’élargie d’avantage. On note de jour en jour de nombreux jeunes talents qui s’y intègrent. Bonne chose. Mais à côté, le mauvais fait sa conquête. La tendance d’une masse de ces nouveaux à s’accrocher exclusivement  au play-back persiste. Rappelons que le genre live est ce genre là dont la musique, en studio lors de l’arrangement du morceau ou sur les scènes à l’occasion des concerts, découle des instruments que jouent des musiciens sur place. Par contre, pour le play-back tout dérive de l’ordinateur. La musique y est déjà programmée par les dieux de la technologie. Ce que nous reprochons ne se situe pas forcement dans le domaine des enregistrements en studio. Nous voulons parler en réalité de cette mauvaise habitude de copier mal les créateurs ou les auteurs de ces sonorités toutes faites. Les génies de ces créations sont d’abord des musiciens, maîtres au moins d’un instrument ou dans un domaine très définie en matière de  musique. De plus, bien qu’ils soient auteurs ou inventeurs de ces notions, ils n’ont jamais arrêté de se perfectionner sur leurs instruments en live. Mais pourquoi les nôtres ne peuvent t-ils pas se cultiver tout au moins sur un instrument de musique? Certains sont si cramponnés sur le play-back au point où, même à propos de la voix qui en est le premier outil de l’artiste chanteur, on ne les sente pas musicien. Curieux, le  «b-a ba » musical leur échappe. D’autres pris en live montrent leur carence parlant même des rythmes de chez nous. N’est-ce pas là une fainéantise de leur part ? Une fois qu’ils ont des sponsors et cette facilité d’arrangement de leur voix posée, quelque soit la médiocrité de la qualité du live et dans une musique prise par le technicien du studio sur l’ordinateur, ils ne se soucient  plus de leur propre culture. Le produit marche et les poches sont remplies. Puis c’est terminé. Nous nous demandons alors si leur seul et unique but dans l’environnement de la musique béninoise se limite aux capitaux. Si tel est le cas, feu vert. Mais dans cette condition faudrait plus qu’ils se réclament ambassadeur de la culture du Bénin. Car le constat fait est que ce sont ceux de cette catégorie qui se plaisent partout où ils sont comme artistes musiciens «nonces» de la culture Béninoise. Ils ont quelque part raison puisse que lorsqu’on est tonneau vide on s’arrange de faire soit même son éloge propre. La bienséance serait quand même qu’ils pensent à se sentir un jour en mesure d’exposer en live leurs compétences en la musique qu’ils font par le biais des innovations de la technologie.

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Blaise Ahouansè

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