Quinze mois après sa sortie officielle

Le film «Africa Paradis» et son réalisateur au Bénin
Sylvestre Amoussou, le réalisateur du long métrage «Africa Paradis» est arrivé de Paris à Cotonou depuis mercredi dernier.

Il vient ainsi pour une promotion nationale de son film sortie officiellement le 28 février 2007 et triplement primé au Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) au Burkina Faso dans la même période. Entre autres, le prix du meilleur décor, le prix Ecobank Sembène Ousmane, le prix de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Projeté hier à la presse au ciné Concorde, «Africa Paradis» est une peinture de l’immigration; cependant, dans le sens où ce n’est plus l’Africain qui émigre vers l’Europe, mais tout le contraire. Il s’agit d’une histoire construite autour d’un couple français à savoir Olivier (ingénieur) et Pauline (institutrice). Dans un futur imaginaire où l’Afrique est entrée dans une ère de grande prospérité tandis que l’Europe a sombré dans la misère et le sous-développement, ces deux français n’arrivent plus à vivre décemment dans leur pays. «Alors, ils décident d’émigrer aux Etats-Unis d’Afrique». Suite à l’échec de moult démarches dans le but de l’obtention d’un visa, ils se confient aux services d’un passeur clandestin «leur vie va dès lors basculer et ils découvriront les dures réalités de l’immigration, de la situation de sans-papiers, les difficultés à  trouver un emploi décent sans oublier l’utilisation politique qui est faite de leur existence».
Réalisateur béninois, Sylvestre Amoussou vit et travaille en France depuis plusieurs années. Comédien de théâtre au départ, il se convertit au cinéma avec son apparition dans des séries télévisées et fictions, notamment «Black Mic Mac 2», «Elisa», «Fantôme avec chauffeur» et «Paris selon Moussa». Il se lance ensuite dans une aventure professionnelle de réalisateur avec le court métrage «Les Scorpionnes» en 1997 et la série de trois fois vingt-six minutes «Achille» deux ans plus tard. Mais il faudra attendre cette année 2006 pour qu’il se fasse réellement découvrir par le monde entier grâce à un long métrage (trente-cinq millimètres couleur) titré «Africa Paradis».

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Fortuné Sossa

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