Redéploiement du personnel à l’Ortb

                  Qui en veut à Charlemagne Kêkou ?
Spécialiste en télévision et journaliste à la Télévision nationale de l'Office de radio diffusion et télévision du Bénin (Ortb), Charlemagne Kêkou est désormais appelé à servir à la rédaction de la radio nationale " pour nécessité de service " a-t-on appris de sources officielles. Mais à mesure que l'on s'éloigne de la date de signature de la note de service relative à cette mutation et celle de plusieurs autres agents de l'Ortb, des langues se délient et l'on appréhendent un peu plus aisément les motivations réelles d'un acte administratif supposé régulier.

Les dernières mutations à l'Ortb suscitent de plus de plus de commentaires. Loin d'être un redéploiement normal, elles sont plutôt perçues, tant dans la maison qu'on sein de l'opinion, comme des affectations pour se débarrasser de certains éléments dont les prestations ne servent pas comme on les souhaite,  les causes du pouvoir en place.   Ainsi, si Loukiath Zato, précédemment rédacteur en chef à la station régionale de la radio nationale à Parakou a été muté au centre de production télévisuel de la même ville pour avoir reçu en direct au cours de la nuit électorale du 20 avril dernier le député Rachidi Gbadamassi du G13, que Engelo Amoussou, son adjoint est devenu simple journaliste à la radio nationale pour avoir accordé un droit de réponse au député Issa Salifou toujours du G13 et refusé au départ d'accorder la même faveur à M. Bako, coordonnateur Fcbe à Malanville et que Laurent Kinkpé fait l'objet d'une prétendue promotion à cause du caractère jugé critique que revêtent ses éditions de revue matinale de la presse sur la radio nationale, le cas de Charlemagne Kêko paraît un peu particulier. Les raisons de sa mutation iraient, à en croire nos investigations, de la publication d'une de ses chroniques par votre journal "La Nouvelle Tribune" et intitulée "La machine à perdre du roi" au lendemain de la débâcle de Fcbe dans les principales villes du Bénin au soir du 20 avril aux polémiques qui entourent la reprise de son émission vedette " presse hebdo "  présumée d'autosuffisance, dont il fait l'objet auprès de certains de ses responsables hiérarchiques. Sur ce dernier point, il y aurait eu, selon plusieurs témoignages, une rencontre interne à l'Ortb au cours de laquelle l'intéressé aurait fait certaines révélations pourtant objectives sur ce qu'est devenue le service public de l'information sous l'ère du changement.  Le fait que ce journaliste dérange par son allure critique serait si certain qu'un jeune conseiller du président de la République  aurait déclaré, en privé, qu'il avait déjà plusieurs fois par le passé tourner en dérision les actions du gouvernement.
Quoique les responsables de l'Ortb ont le plein pouvoir de muter les agents de l'office, il est néanmoins regrettable que dans l'exercice de ce pouvoir, il ne soit guère tenu compte des talents et spécialités  de chacun. Sinon, quelle valeur ajoutée apporterait un spécialiste en télévision dans un contexte de radiodiffusion ? C'est un gâchis, ont conclu plusieurs observateurs qui déjà passaient dans la douleur la nostalgie de l'émission dominicale "Presse Hebdo" qu'animait si  bien  ce journaliste qui permettait la contradiction. C'est peut-être là la principale gêne du régime du changement et de ses valets de l'Ortb.

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Ludovic D. Guédénon

 

 

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