Reprise de la grève du Collectif des praticiens hospitaliers

/food/yayi2.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> /food/tchala.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » />Les hôpitaux publics  bloqués toute cette semaine
(Du mardi au vendredi, sans service minimum)

Après une première série de grèves observées il y a quatre mois déjà, le Collectif des  patriciens hospitaliers revient à l’assaut demain mardi  20  mai pour un  nouvel arrêt de travail qui s’étendra jusqu’au vendredi prochain. Les médecins entendent  ainsi protester contre le non  respect  des promesses à eux faites par le Chef de l’Etat et qui avaient conduit à la suspension des grèves récentes.

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Tous les hôpitaux  publics du Bénin et autres centres de santé appartenant à l’Etat connaîtront dès demain mardi 20 mai  de nouvelles perturbations. Cette fois-ci, le mouvement se radicalise: la grève dure jusqu’au vendredi prochain et ne sera pas accompagnée du moindre service minimum. Face à la presse, jeudi dernier, le Collectif des  praticiens hospitaliers s’est dit «choqué » par l’attitude du gouvernement, après le compromis intervenu entre les deux parties et qui avait  conduit à la  suspension du dernier mouvement de débrayage, il y a quatre mois environ.  Réunissant   médecins, pharmaciens et odontostomatologistes, et autres corps de santé, ce collectif veut  maintenant passer à la vitesse supérieure. «A la date d’aujourd’hui, rien n’a été  fait concrètement pour améliorer nos conditions de travail et de vie » se désole, le président Camille Kpadé. Et pourtant, à le croire, le Chef de l’Etat aurait promis régler  les problèmes en trois semaines. Et c’est dans cet ordre d’idées qu’une  nouvelle  commission  interministérielle avait été mise sur pied  pour examiner toutes les revendications. Mais rien n’a véritablement  évolué depuis lors, fustige le collectif.
Equipement en urgence des hôpitaux, réformes structurelles préconisées, revalorisation de la fonction médicale, assurance médicale universelle pour tous les agents de santé, etc. sont autant de revendications qui sont demeurées lettres mortes à ce jour. Déterminés à «sauver à tout prix l’hôpital public béninois», les médecins réunis au sein de  ce collectif  mènent une lutte  qui devrait mobiliser grand monde, lorsqu’on connaît les nombreux problèmes qui continuent de miner les établissements  sanitaires appartenant à l’Etat
Le Président Boni Yayi devant ses responsabilités
Il a promis régler les problèmes des médecins en trois semaines. Après quatre mois, il n’a pu rien faire encore. Rien et rien  au point de réveiller la colère des médecins qui annoncent  de nouvelles perturbations dans les hôpitaux publics. Ce faisant, le Chef de l’Etat et son gouvernement ont failli à leur responsabilité, étant incapables de respecter leur propre parole.Les médecins ne leur demandent pas mieux que  de  régler des problèmes existentiels, afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Le collectif mène une lutte, qui du reste est noble, car, elle  vise à sortir les hôpitaux publics du Bénin de leur situation « catastrophique ». Le diagnostic que fait le porte parole de  ce collectif, le Dr Isaac Hans Houinsou est sans appel : «Les établissements sanitaires du Bénin en général, les hôpitaux publics en particulier, sont dans un délabrement, caractérisé principalement par des problèmes structurels, financiers, de matériels, d’équipements, d’infrastructures et des problèmes de ressources humaines ». La situation reste toujours alarmante dans les hôpitaux, où des  malades sont couchés à même le sol  pendant plusieurs jours dans l’attente d’un lit.  Ils manquent souvent de soins d’urgences, ou sont négligés par faute de moyens financiers. « Les soins à l’hôpital ne sont ni équitables, ni accessibles pour le commun des béninois. Ce qui occasionne des décès qui auraient pu être évités » se désole le Dr Houinsou qui pense qu’il est temps de mettre fin à cette triste situation. Mais , c’est à croire que le Chef de l’Etat Boni Yayi et son gouvernement ne veulent  pas faire face à ses tristes réalités que vivent les médecins, ajoutées à beaucoup d’autres problèmes  non moins graves.
En tout cas, la nouvelle grève annoncée est imputable au non respect des clauses par le pouvoir exécutif qui doit maintenant faire face aux conséquences qui en découlent. Car une semaine entière de  grève  dans les hôpitaux publics, sans service minimum, est une décision qui ne manquera pas de créer de grands ennuis au système sanitaire national dans tout son ensemble.
Christian Tchanou

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