(La situation de quelques bureaux de vote)
N’ayant pu voter le 20 avril dernier, pour cause de retard et d’autres insuffisances, les populations des arrondissements d’Ayomi dans la commune de Dogbo, de Godomè dans Abomey-Calavi, de Pahou, de Ahozon dans Ouidah et de Aklankpa dans Glazoué, ont enfin eu l’occasion hier, 1er mai. Mieux organisé, le scrutin de rattrapage s’est globalement déroulé dans un climat apaisé. En témoignent les observations faites dans plusieurs bureaux de vote dans la journée d’hier.
Godomè, presque parfait
Les 331 bureaux de vote mis à la disposition des 85.731 électeurs inscrits, ont en majorité ouvert à l’heure. Soit à 7heures. Très tôt, le matériel électoral a été convoyé. Les membres des bureaux de vote, les représentants des partis politiques en lice étaient aussi au rendez-vous. Seulement, la traditionnelle affluence qui s’observe dès l’ouverture des bureaux a fait défaut. Deux arguments sont alors avancés pour tenter d’expliquer ce comportement des électeurs. Primo, la date du vote a coïncidé avec la fête chrétienne de l’ascension. On suppose que bon nombre d’entre eux, chrétiens, sont allés aux cultes d’abord. Secundo, il se peut qu’au regard de la confusion qui a régné le 20 avril dernier, certains aient choisi de s’abstenir. Les autorités locales approchées, ont assuré avoir fait le nécessaire pour inviter la population de Godomè à sortir massivement pour participer au scrutin. Il faut cependant noter que tout n’a pas été rose. Au poste de vote Face B installé dans l’enceinte du Ceg Godomè, la porteuse de la carte d’électeur n° 0088 s’est retrouvée inscrite sous un autre numéro sur la liste électorale. Une situation qui relèverait du faible niveau des agents recenseurs. A Salamè, à Wlacomè, à Maria-Gléta, et dans les environs de l’IITA, les bureaux de vote ont accusé un léger retard. A Cocotomè, le bureau de vote a ouvert à 9h 30 mn. Ce retard n’est pas de nature cette fois-ci, à avoir de répercussion sur la régularité du scrutin. Le processus est donc irréversible pour pourvoir aux 18 postes de conseillers restants dans la commune d’Abomè-Calavi.
Ouidah, Deux jeunes gens arrêtés
Les trois localités concernées par le scrutin d’hier dans la commune de Ouidah sont : Ouidah 1, Ouidah, 2 et Pahou. Bien qu’on ait enregistré un léger retard, l’opération de vote s’est globalement bien déroulée. Les populations, également parties sacrifier à la tradition chrétienne, se sont rendues plus nombreuses dans la soirée dans les bureaux de vote. L’événement majeur qu’il convient de signaler à Ouidah, est l’arrestation de deux jeunes gens. Ces derniers, munis de cartes d’électeurs d’autrui ont cru pouvoir tromper la vigilance des membres de bureaux de vote. Mal leur en a pris. Découverts, ils ont été conduits au poste de police d’où ils seront présentés au procureur de la République. A la clôture des bureaux de vote, les populations, à certains endroits n’ont pu assister au décompte. Les forces de l’ordre présentes sur les lieux en auraient ainsi décidé.
Ayomi, les travaux champêtres privilégiés
Dans l’arrondissement d’Ayomi dans la commune de Dogbo, les bureaux de vote ont été presque déserts, pour une bonne partie de la journée. En effet, les populations de cette région, paysans pour la plupart, ont donné priorité aux travaux champêtres, reléguant du coup le scrutin d’hier au second rang. Cependant, les opérations ont pu se dérouler dans la quiétude et aucun incident majeur n’est à signaler.
Aklankpa, la fraude encore présente
Outre le retard qui a été également constaté ici, des fraudeurs ont été arrêtés. Un bureau de vote aurait été fermés par des membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) en visite dans la localité. Les actes de violence qui a ont eu lieu le 12 avril dernier, en pleine campagne électorale, suite à la mort du maire sortant, n’a pas eu de suite comme l’ont craint beaucoup d’observateurs lors de ce scrutin. Les 13.358 électeurs ont donc pu voter sains et saufs.
Benoît Mètonou
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