/food/soglo1.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » /> /food/lehady.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » » />Une autre erreur pour précipiter l’éclatement de la Rb
En effet, Léhady Soglo laisse croire à ceux qui veulent bien l’entendre qu’il est celui qui a eu à charge la mairie de Cotonou pendant le mandat finissant. Puisque ordonnateur délégué du budget. Il a donc été le maire par délégation. Fort de cela et de son score à l’élection présidentielle de 2006, certains membres de la RB estiment que son heure a sonné en tant que dauphin attitré pour qu’il prenne en main rênes de la municipalité de Cotonou. S’il en est ainsi, il devrait endosser outre les actifs mais aussi les passifs du quinquennat que lui et son père, sont en train de clôturer à l’hôtel de ville de Wologuèdè. Ce que perdent de vue naturellement ses partisans. Or, il doit se reconnaître étant celui qui a géré par ordonnance les Cotonois pendant cinq ans avec improvisation, promesses non tenues et déceptions. Au regard de toute cette gestion qui n’a pas de manière notable contribué à l’amélioration des conditions de vie des Cotonois, dont les supporters de Léhady Soglo lui attribuent la paternité, que faut–il espérer pour la mandature prochaine s’il prenait les commandes? D’ores et déjà, certains observateurs prédisent un quinquennat catastrophique pour Cotonou et ses habitants. ‘’Léhady Soglo comme maire de Cotonou, la ville court directement à sa perte’’ ont-ils insisté. Car, sans Nicéphore Soglo, avec le manque de ressources engendré par le non transfert des compétences, la ville serait dans un état plus insalubre et davantage immergée. Léhady n’a pas la baraka, la science et les relations de son père. Par ailleurs, il y a une remarque de taille qu’ont souligné d’autres analystes de la vie politique du Bénin. Pour eux, en votant pour la Renaissance du Bénin (RB), les Cotonois ont voté exclusivement pour la personne du président Nicéphore Dieudonné Soglo. C’est lui qu’ils ont vu à l’œuvre en 1990 comme premier ministre issu de la conférence nationale et de 1991 à 1996 en tant que président de la république du Bénin. C’est également l’affront qui lui a été fait par certains membres des Fcbe qui a amené les Cotonois à lui accorder une nouvelle fois leurs suffrages. Par conséquent, Soglo père va compromettre l’avenir de la RB dans la capitale économique de Cotonou, s’il cède aux caprices de son fils, ont-ils conclu. Ce dernier, même s’il a côtoyé son père pendant cinq ans à la mairie de Cotonou, il manque de charisme et ne peut donc prétendre administrer une ville de l’envergure de Cotonou. On ne peut lui dénier son droit d’avoir des ambitions. Cependant, il ne doit pas perdre de vue ‘’qu’un vieillard assis, voit plus loin qu’un jeune debout’’, même s’il est de la taille de Léhady. La politique n’est pas une piscine où on peut se jeter avec une bouée de sauvetage au cou pour ne pas se noyer. Il s’agit ici d’avoir la charge de plus d’un million de personnes qui ne veulent plus hypothéquer leur avenir à travers une aventure dont le scénario a montré des insuffisances. La fougue juvénile ne peut être un facteur déterminant dans le développement de Cotonou quand bien même dans d’autres situations, elle est prépondérante. Ceux-là qui veulent pousser Hercule dehors doivent se rappeler que ‘’l’hirondelle qui vole sous l’aile protectrice de l’aigle, va plus haut que son protecteur’’. Il est vrai que la liberté s’arrache. Au même moment, il ne sert à rien de courir. Léhady et ses compagnons gagneraient à continuer à aller à l’école de Nicéphore Soglo pour mieux affronter l’avenir. Dans le cas contraire, s’il arrivait à occuper le poste de maire au détriment de son père, qu’il soit certain que sa fin politique va coïncider avec la fin de son mandat.
Benoît Mètonou
Alors qu’il est de plus en plus agité au sein de l’opinion, la probable ambition de l’actuel premier adjoint au maire de Cotonou de prétendre au poste de maire pour le prochain quinquennat, il apparaît impérieux pour les populations de Cotonou de savoir le bilan des cinq dernières années. Ainsi, pour avoir, par délégation de pouvoir joué les premiers rôles dans la gestion financière et administrative de la ville au titre du mandat arrivé à échéance, le premier adjoint constitue la personne le plus à même de répondre aux préoccupations des habitants de Cotonou sur le bilan de la gestion de leur ville. N’ayant pas pu soumettre ce bilan à l’appréciation de ses électeurs lors de la campagne électorale, M. Léhady Soglo devrait maintenant avant l’installation du nouveau conseil municipal, trouver l’occasion de rendre compte de sa gestion. A cette occasion, il pourra donc expliquer aux cotonois, pourquoi les rues de la capitale économique sont devenues plus sales ; les raisons du désordre qui caractérise l’implantation et l’exploitation des panneaux dans la ville ; la politique de collecte des déchets solides ménagers et la destination puis l’utilité des contributions financières perçues auprès des ménages ; les raisons du manque d’entretien observé au niveau de la plupart des collecteurs qui puent ; le sort des espaces verts qui existaient avant la décentralisation et ce que sont devenus ceux plus attrayants promis par l’équipe municipal il y a cinq ans…Léhady Soglo devrait-il également rendre compte du montant, des ressources constitutives et de la gestion du budget de la ville de Cotonou dont il a été l’ordonnateur délégué. Cette obligation de rendre compte s’impose donc à l’ordonnateur délégué du budget de la ville de Cotonou pendant les cinq dernières années avant l’installation du nouveau conseil municipal et l’élection du prochain maire.
Ludovic D. Guédénon
Laisser un commentaire