Les travailleurs de la Société nationale de la promotion agricole et toute la direction générale se sont retrouvés autour d’un déjeuner vendredi dernier pour célébrer la fête du 1er mai 2008 avec un cachet spécial. A l’occasion, ils n’ont pas manqué de saluer à vive voix le travail abattu par le Dg Nicaise Fagnon en deux ans de gestion à la tête de cette société.
Encadré
« Annuler purement et simplement le processus de privatisation de la Sonapra » martèle l’Ultra-Sonapra ( Lire ci-après sa déclaration sur la question »
« …L’honneur m’échoit donc ce jour de prendre la parole au nom de l’Ultra- Sonapra pour délivrer le message de notre jeune, mais dynamique formation syndicale à l’occasion de la première fête des travailleurs au lendemain de sa renaIssance. En prélude à tout, je tiens à dire aux collègues, que le rêve cauchemardesque de l’Ultra-Sonapra n’a pas duré, car l’aube est vite survenue et un nouveau soleil plus rayonnant a déjà pointé à 1 ‘horizon. Aujourd’hui, nous célébrons la fête internationale des travailleurs qui permet de marquer la pause pour le bilan d’une année de lutte professionnelle tant individuelle que collective, en même temps qu’elle offre l’occasion de méditer sur l’avenir. C’est évidemment l’occasion, pour ce qui nous concerne, de parler du processus de privatisation de la Sonapra. Comme vous le savez bien, Notre société, la Société Nationale pour la Promotion Agricole (Sonapra), est aujourd’hui une entreprise en sursis; car après des dates successives avortées, le processus de privatisation qui, hier était sous la forme d’une vente par lots et aujourd’hui déguisé en cession partielle de l’outil industriel, a été suspendu en novembre dernier, et la Sonapra a été autorisée in extremis à faire la campagne cotonnière 2007-2008.
Cela signifie que le spectre de privatisation continue de planer sur notre entreprise. Il convient donc, à l’ère du changement, qu’une position claire soit définitivement adoptée par le Gouvernement de toutes les espérances, pour fixer les travailleurs de la Sonapra et notamment la majorité du peuple béninois que notre entreprise nourrit. L’Ultra-Sonapra, cette fois-ci, se départit de la politique de la lâcheté et de l’autruche, et se réserve le droit de rappeler une fois encore au Gouvernement du changement, que la souveraineté de notre nation ne doit plus continuer à être brocardée et parodiée sous les fallacieux prétextes d’ajustements imposés par les bailleurs de fonds en l’occurrence la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire
International.
Le constat est là, patent, que toutes les réformes imposées par ces institutions je veux citer le Programme d’Ajustement Conjoncturel (Pac) et son fils aîné le Programme d’Ajustement Structurel (Pas) n’ont pas apporté aux pays africains après un demi-siècle d’indépendance, le moindre décollage économique. Les reflets paradisiaques contenus dans leurs directives n’étaient rien d’autres que de la chimère, et les Gouvernants africains doivent désormais en tenir grand compte dans leurs politiques économiques et sociales.
Les réformes structurelles importées (dénationalisation par ci et privatisation par là) ne sont rien d’autres que des germes de misère populaire qui miraculeusement enfantent des îlots de riches. Le peuple béninois a le droit de jouir des fruits de son labeur, il est tant que l’esclavage économique cesse avec l’avènement de la politique d’émergence prônée par le Chef de l’Etat et acceptée par la quasi-totalité de la population. L’Ultra-Sonapra saisit alors cette solennelle occasion de la fête internationale des travailleurs, pour lancer un vibrant appel au gouvernement du changement du docteur Boni Yayi, d’annuler purement et simplement le processus de privatisation de la Sonapra comme le souhaite les cotonculteurs, les travailleurs, les transporteurs,…, en un mot la nation béninoise car« Vox populi – Vox dei »
Chers camarades,
La lutte pour la rédemption de la Sonapra doit encore se poursuivre, car nous avons aujourd ‘hui la preuve, que la mauvaise gestion dont elle est incriminée et pour laquelle est devrait être clouée au pilori, fait maintenant partie de son passé. Nous avons également la preuve que la Sonapra est une société viable et peut être prospère si les politiques ne se mêlent plus à outrance de sa gestion. Nous avons enfin la preuve que la privatisation de la Sonapra va sonner le glas de la filière coton béninoise. Nul n’ignore en effet que la filière coton béninoise a été depuis la campagne 2003-2004 à celle de 2007-2008, en proie à des pratiques de libertinage de la part d’acteurs privés, aux sublimes cacophonies devant lesquelles même les structures de régulation comme l’ Aic et la Cspr sont restées passives voire impuissantes.
Ne pas reconnaître aujourd’hui qu’il y aura des risques d’aggravation de cette situation si la Sonapra était démantelée serait mener la politique de l’autruche contre laquelle l’Ultra-Sonapra continuera de se battre sans ménagement. ,En effet, le diagnostic de cette situation déplorable révèle que la filière coton béninoise souffre cruellement d;une absence de cadre réglementaire qui devrait discipliner ses acteurs, une insuffisance grave à laquelle il faudra pallier afin de garantir la pérennité de ladite filière et par ricochet la durabilité des emplois des travailleurs.
De tout de ce qui précède, il ressort que la mise en vigueur d’un cadre réglementaire de la filière coton béninoise et l’accompagnement de la Sonapra durant l’exécution de son plan quinquennal de développement 2006- 2012 sont des préalables avant toute restructuration de la Sonapra. Dans cette optique, à l’issue de son congrès de réunification du 26 avril 2008, l’Ultra-Sonapra vient de définir une vision pour la restructuration de la Sonapra qui sera très prochainement partagée avec le Syntra-Sonapra….. »
Edith Bio Bachabi,
Sg Ultra-Sonapra.
Laisser un commentaire