/food/ecureuil.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » » />A quand réellement la fin de l’improvisation?
(encadré: Les autres causes de la débâcle)
(Wabi Gomez reconnaît l’impréparation des Ecureuils) Le Bénin vient de subir face aux Palancras Negras , dans le cadre de la première journée des éliminatoires jumelées de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) / Coupe du monde 2010,une cinglante humiliation à Luanda en Angola, fruit de l’impréparation reconnu par le sélectionneur national Wabi Gomez .
3 buts à 0. C’est le score sans appel par lequel les Ecureuils du Bénin ont été laminés dimanche dernier dans le cadre de la première journée des éliminatoires jumelées de la Coupe d’Afrique des Nations ( Can) / Coupe du monde 2010 à Luanda par les Palancras Negras d’ Angola. Cette défaite de l’équipe béninoise a suscité au sein des amoureux du cuir rond, des sentiments d’indignation et de colère. Cependant, la débâcle des Ecureuils ne devrait point étonner dans la mesure où la préparation elle-même a été bâclée. L’entraîneur national Wabi Gomez l’a si bien reconnu à la fin du match Angola # Bénin en déclarant «Nous avons souffert de notre impréparation ». Oui, impréparation ; ce mot les dirigeants en charge de la gestion de l’équipe nationale l’adorent et ne veulent le gommer de leurs comportements. Malgré tous les mauvais coups que cela leur joue. On se demande quand est –ce que l’ improvisation, l’amateurisme et la navigation à vue qui caractérisent la gestion de la sélection nationale vont –elles réellement prendre fin ? Pour une énième fois, Anjorin Moucharaf et ses complices ont créé les conditions favorables à l’échec du football béninois. Aujourd’hui, est-il encore pensable que les dirigeants du football dans notre pays fassent preuve d’autant de légèreté pour préparer un voyage pour l’équipe nationale ? Non seulement, le voyage a été long et fatigant pour les joueurs, mais surtout les conditions n’étaient pas des plus agréables. L’Angola n’est pourtant pas le Togo d’à côté. La délégation béninoise a quitté Cotonou tôt le matin du samedi dernier, alors que le match se tenait le lendemain. Comment, à quelques heures du démarrage d’une rencontre aussi capitale, qu’on effectue un déplacement dans ces conditions et ne pas s’attendre à ce que cela ait des répercussions sur la condition physique des joueurs. En témoignent les propos du capitaine Oumar Tchomogo : «Nous étions bien rentrés dans le match. Mais, vers la fin nous avons manqué de jus. Ce qui a fait que nous avons encaissé les trois buts successivement. Maintenant, il va falloir beaucoup travailler et essayer de gagner le match de dimanche. L’état physique des joueurs a aussi joué dans cette défaite ». Et, à Anicet Adjamonsi de renchérir : «On a livré un bon match en première mi-temps. Mais en seconde période, le physique nous a lâchés. Nous avons alors multiplié les erreurs qui nous ont été fatales. Il va falloir maintenant gagner notre prochain match. C’est très important pour la suite des éliminatoires» et Jocelyn Ahouéya d’ajouter : «C’est toute l’équipe qui a été essoufflée en deuxième partie. Il va falloir corriger les erreurs pour les prochains matches qui nous attendent» Tous ces propos des joueurs montrent clairement que tous ceux qui sont impliqués dans la préparation des Ecureuils ont une grande part de responsabilité dans la défaite de l’ équipe nationale.
Les autres causes de la débâcle
C’est à moins d’ une semaine de la rencontre contre les Angolais qu’ on a assisté à un bras de fer entre le ministre de la jeunesse des sports et des loisirs et la Fédération béninoise de football (Fbf) par la nomination du directeur technique national Patrick Aussems comme entraîneur provisoire des Ecureuils. Immédiatement la Fédération a envoyé une correspondance au ministre Galiou Soglo en affirmant qu’elle prenait la décision de « retourner au ministère de la jeunesse, des sports et des loisirs, l’entièreté des pouvoirs de gestion des équipes nationales de football jusqu’à nouvel ordre pour manque de concertation et de dialogue franc». Cette correspondance a engendré une réunion de crise entre les deux structures. La guéguerre a continué entre le ministère et la Fédération alors que la majorité des joueurs sont présents à Cotonou. Il faut signaler qu’il n’ y a pas eu du tout un plan de préparation. Or, avant le bras de fer, le ministre des sports a adressé plusieurs correspondances à la Fbf, depuis la démission de Reinhardt Fabisch le 25 avril dernier, l’invitant à proposer des noms d’entraîneurs à nommer. Celle-ci n’a pas cru devoir obtempérer jusqu’ à la nomination provisoire de Patrick Aussems. Le règlement de la crise a débouché sur la reconduction de Wabi Gomez comme entraîneur principal et de Fortuné Glèlè comme adjoint, tous travaillant sous la supervision du Dtn. Aujourd’hui le résultat est là. Humiliant. Il s’avère donc impérieux que la barre soit redressée le plus vite que possible pour que le Bénin puisse sortir de ce groupe qui est à sa portée.
Roland Affanou


