«Bénin : identité culturel»

/food/contributionmonnou.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />La contribution d’Edgar Yves Monnou à la valorisation de la culture béninoise
Me Edgar Yves Monnou, précédemment ambassadeur plénipotentiaire du Bénin près la France est auteur depuis peu de l’ouvrage «Bénin : identité culturel». Un album de photos suivies de commentaires.

Mieux, un livre à travers lequel il fait une réflexion sur sa vision de la promotion du potentiel culturel de son pays. Le jeudi dernier, il a présenté le chef-d’œuvre au public au centre culturel français de Cotonou. Avec pour modérateur Pascal Zantou, la présentation s’est faite à travers deux différents panels.
Le premier panel est composé de Tola Koukoui (metteur en scène), Ba Flora (chanteuse), Jean-Baptiste Hounyovi (styliste), Me Badou (avocat à la Cour) et l’auteur lui-même. A Me Edgar Yves Monnou, le modérateur Zantou a demandé l’idée qui sous-tend la rédaction du livre. «L’idée d’écrire le livre procède du besoin de laisser quelque chose pour la postérité», répond ce dernier. Il a ajouté que c’est suite aux journées culturelles et de découverte du Bénin qu’il a organisé pendant qu’il était en mission diplomatique en France. A cette manifestation ont pris part les artistes présents dans le panel. Tour à tour ils témoignent.
«C’est la culture qui donne sens à tout ce que nous faisons, à tout ce que nous initions», lâche Ba Flora. Pour elle comme pour tous les autres, le gouvernement doit se saisir de cette initiative de Me Monnou pour pérenniser la chose. Pour Me Badou à qui le modérateur a demandé s’il attendait son confrère et aîné sur le terrain de la culture, «un avocat est un homme du bien et du beau». Pour ce faire, cette publication de Me Monnou ne devrait pas surprendre. Il a été toujours très attaché à l’art et aux artistes notamment ceux de son pays.
Le second panel est constitué de Luc Aimé Dansou (journaliste), Romuald Hazoumé (plasticien) et Me Bognon (avocat à la Cour). Le premier propose une étude approfondie de l’ouvrage. On y découvre beaucoup de photos de danseurs, d’exposition… de la première à la dernière page. Tout semble dire qu’il s’agit d’un ouvrage consacré au vaudou. Mais à voir de très près, on s’aperçoit que Me Monnou ne fait pas l’apologie du vaudou, du moins qu’il n’en est rien. «Un ouvrage très illustré», souligne Luc Aimé Dansou.
Romuald Hazoumé ne va pas de la langue de bois. Il déplore le manque de considération des pouvoirs publics aux artistes. Il fait remarquer que depuis une vingtaine d’années, un certain nombre eux font la fierté du Bénin un peu partout dans le monde. Et pourtant, les politiques ne semblent guère les encourager. Quatre artistes béninois dont lui-même font partie des cent personnalités qui font l’Afrique. Ce qui est passé presque inaperçu dans le pays parce que ce n’était pas la préoccupation du gouvernement en place. Au regard de tout cela, il trouve qu’il est bien que l’ambassadeur Monnou fasse ainsi la différence. «Ce livre pour moi revêt une importance capitale», insiste-t-il.
Mais, Me Bognon émet des inquiétudes quant à la pérennisation des journées culturelles et de découverte du Bénin que l’ambassadeur a initié et qui, par surcroît, constitue la source première de l’ouvrage. Pour  lui, s’il s’agit d’un projet de la diplomatie béninoise, aucun problème ne va se poser pour la continuité. Par contre, s’il est question d’une affaire du diplomate en mission, il faut craindre que cela ne puisse se poursuivre.

Fortuné Sossa

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