Rappelons que la direction du patrimoine culturel est la structure décentralisée du ministère de la culture, de l’artisanat et du tourisme qui est chargée de veiller à la sauvegarde des musées et des biens naturels à caractère culturel. Les secteurs comme ceux des travaux publics, de l’environnement, de l’éducation doivent être des partenaires privilégiés de la Dpc. Et ceci, le premier responsable de cet organe et ses collaborateurs semblent la comprendre pour l’avoir mentionner lors d’une rencontre avec les hommes des médias. Le souhait est que cela ne passe pas dans les oubliettes.
La collaboration avec le monde éducatif serait une des solutions idoines pour mettre fin à la sous-exploitation des sites et musées. Un phénomène qui annule presque tout les efforts, des acteurs impliqués dans la gestion du patrimoine culturel du Bénin, visant la mise à la disposition du public, des sites de visite qui enrichissent et valorisent les biens culturels du pays. En effet, ces lieux sont pour la plus part visités par des étrangers . L’enfant béninois n’est pas instruit pour ces lieux en dehors des quelques sorties pédagogiques qui ne lui offrent même pas une dizaine d’heures de fréquentation au cour de l’année scolaire. Avec l’appui des autorités en charge de l’enseignement, les conservateurs et autres responsables des places où sont érigées ces biens pourront attirer plus l’attention du public scolaire et universitaire. Et ce, à travers la diffusion de leur programme d’animations culturelles et d’activités éducatives. Ce sera aussi un canal pour la Dpc d’exercer sa fonction de communicateur à propos de la vulgarisation des lois relatives à la protection et à la promotion du patrimoine culturel, de la diversité des expressions culturelles, entre autres.
Le concours du ministère des travaux publics à la Dpc est lui aussi capital. La construction des infrastructures fait partie des causes de la disparition du patrimoine culturel. Le développement du Bénin passe à la fois par les infrastructures et la sauvegarde de la richesse culturelle. Une collaboration entre les deux organes tracera certainement des pistes à suivre pour répondre à l’un de ces deux besoins fondamentaux pour la nation tout en prenant en compte l’autre.
Blaise Ahouansè