Samedi dernier, le directeur régional Alibori-Borgou de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et le chef du réseau électrique de Parakou ont payé respectivement par leur poste une coupure survenue sur le réseau au cours d’une séance de travail entre le chef de l’Etat et la population.
Cyprien Hounsounou, directeur régional des départements du Borgou-Alibori de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et le chef réseau de la ville de Parakou ont été relevé samedi de leur poste respectif. Ils payent ainsi pour une coupure survenue ce samedi au centre de l’Alphabétisation de la ville alors qu’il s’y déroulait une séance de travail entre le chef de l’Etat en personne et les forces vives de la ville. Interpellé sur place, par le président de la République sur les raisons de la coupure, le directeur régional, M. Hounsounou aurait selon les reporters de la radio nationale, avancé que le groupe de relais n’a pu tenir longtemps faute de gas-oil. La sentence est tombée tout de suite et annoncée par le chef de l’Etat lui-même à la foule de ses interlocuteurs que sont des sages, des jeunes, des femmes et des représentants des forces politiques, économiques et sociales de Parakou. Ensemble avec ses hôtes, le président de la République discutait de questions liées à une organisation parfaite de la fête du 1er août 2008 prévue à Parakou d’une part puis à la cherté de la vie de l’autre. Dans les mêmes conditions, deux agents de la même société en service à Cotonou avaient perdu leur poste en 2007.
Alors président directeur général de la Banque ouest africaine de développement (Boad), l’actuel président de la République du Bénin, Boni Yayi s’était personnellement investi pour rendre autonome l’alimentation de la ville de Parakou en énergie électrique. C’était à travers l’achat et l’installation d’une centrale thermique constituée de plusieurs groupes électrogènes supposés neufs. Ce dossier a révélé et continue de révéler des dessous qui en disent long sur le caractère plutôt usagé desdits groupes. Une enquête parlementaire en son temps a permis de localiser le site de réfection desdits groupes dans une ville du Ghana dénommée Takoradi. Les fameux groupes électrogènes de Takoradi n’ont donc pas permis à l’Etat béninois d’atteindre ses objectifs de départ notamment celui de rendre autonome le réseau électrique de la région de Parakou. Cette situation de précarité et de suspicion s’est aggravée il y a un peu plus d’un mois avec la destruction d’un des plus puissants des groupes. A l’occasion de cet incident, l’actuel ministre en charge des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Sacca Lafia a déploré qu’au bout seulement de trois ans, cet important équipement ait lâché confirmant à la limite, les suspicions d’achats d’équipements usagés pour de neufs.
Ludovic D. Guédénon
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