Les Secrétaires Généraux des Confédérations Centrales Syndicales à savoir la Cstb, la Csa-Benin, la Cgtb, la Cosi, l’Unstb et la Cspib, invitent tous les travailleurs de tous les secteurs et de toutes catégories, à un meeting d’information le mercredi 16 juillet 2008 à 09 heures, à la Bourse du Travail de Cotonou. Il s’agira de rendre compte de l’évolution de la situation après « la marche à succès » du jeudi 10 juillet 2008.
Rappelons que le jeudi dernier, une foule en liesse des travailleurs béninois s’est massée dans les rues de Cotonou. Ils dénonçaient le gouvernement béninois pour l’attitude qu’il tient face à la crise de la cherté des denrées alimentaires et de vie. Démarré à la bourse du travail de Cotonou, la marche avait chuté au ministère du travail et de la fonction publique où les travailleurs ont présenté une déclaration conjointe. Elles y ont dénoncé et condamné « la politique ultra libérale et antisociale du gouvernement dit du changement; la hausse exponentielle, des prix notamment des produits pétroliers et du ciment, décidée par le Conseil des Ministres; le refus obstiné du Gouvernement de prendre des mesures idoines pour la sauvegarde du pouvoir d’achat des travailleurs, érodé par la vie chère et la hausse continuelle des prix des produits de première nécessite »
Les confédérations ont aussi fustigé le mépris affiché par le gouvernement qui précisent-elles ne conclut pas à temps réelles les négociations entamées depuis 2007 et ses atteintes aux libertés démocratiques et syndicales acquises de hautes luttes.
La déclaration conjointe a présenté une longue liste d’exigences à savoir la hiérarchisation des salaires des travailleurs des secteurs privé et parapublic suite au relèvement du Smig intervenu depuis 2003 ; le relèvement du Smig à hauteur des 25% dans les secteurs privé et parapublic ; le relèvement du point d’indice à hauteur de 25% dans la fonction publique; la suppression de la Tva sur la factures d’électricité et d’eau; la réduction du train de vie de l’Etat et la suppression immédiate des Institutions budgétivores non prévues par la constitution ; le respect scrupuleux des libertés démocratiques et syndicales; la prise d’autres mesures d’accompagnement aux fins de préserver le pouvoir d’achat des populations en général et des travailleurs en particulier.
Les syndicalistes revendiquent l’ouverture sans délai des négociations gouvernement/Centrales Syndicales avec la prise en compte effective des revendications des travailleurs.
Ils mettent, par ailleurs, en garde le gouvernement des conséquences fâcheuses qui découleraient de la satisfaction de leurs revendications. Les secrétaires généraux des confédérations s’indignent de l’attitude méprisante et provocatrice du gouvernement du changement face à la misère grandissante que vivent les travailleurs.
Marius Kpoguè
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