La Renaissance du Bénin (Rb) bloque l’installation des chefs quartiers qui ne lui sont pas favorables. Ces manœuvres politiciennes des Soglo suscitent même déjà des tensions dans plusieurs zones. Les cas de Djidjè 1 et de Ladji dans le 6e arrondissement, et à Akpakpa en sont la preuve palpable. Ils font exactement ce qu’il est reproché au gouvernement.
Qui l’eût cru ? En tout cas, pas beaucoup de personnes. La Renaissance du Bénin (Rb) de Nicéphore Soglo agit de la même façon que le chef de l’Etat dans l’installation des conseils locaux à Cotonou. Elle ne procède pas à l’élection des chefs quartiers la où elle voit son échec. Ces manœuvres des Soglo sont visibles à Akpakpa et surtout dans le 6e arrondissement de Cotonou. Vendredi dernier la tension est montée d’un cran à l’ex-marie d’Ahouansori quand des jeux ont été faits pour suspendre l’élection du chef quartier de Ladji qui donnait gagnante la coalition Prd-Fcbe qui avait 7 conseillers contre 4 pour la Rb. Comment la scène s’est produite ? Le chef du 6e arrondissement, Denis Gnonlonfoun, vendredi dernier à 12 heures, a envoyé des convocations aux élus locaux pour l’installation du conseil local prévue pour 16 heures, alors que ces derniers n’étaient pas informés très tôt. Malgré cela, la détermination du Prd et des Fcbe n’était pas ébranlée. Tout le monde était au rendez-vous comme prévu. Conformément à la loi, Denis Gnonlonfoun a procédé à la vérification des présences. Quelques minutes après, il a commencé par soulever des problèmes que le camp d’en face ne comprenait pas. Après quelques hésitations, il a indiqué que la délégation de la mairie qui devrait être composée de deux membres au moins n’était pas sur les lieux. Cette déclaration n’a pas convaincu les adversaires de la Renaissance du Bénin. Au moment où ce problème se soulevait, trois policiers sont rentrés dans la salle. Ils étaient restés derrière le conseiller-Fcbe que les Soglo n’ont pas pu avoir à leurs côtés. Visiblement, il était sous pression. Mais, ce yayiste n’a pas cédé. Quelques instants après, les trois hommes en uniforme sont sortis de la salle. Ensuite, le présidium a été installé pour démarrer l’élection proprement dite. Il sonnait déjà 17 heures 45 minutes. Contre attente, le conseiller-Rb, Achille Kiki, s’est levé pour exiger la suspension de la séance, parce que la délégation de la mairie n’est pas au complet. Il était en train de parler quand les autres conseillers de son parti ont commencé par déserter la salle. Alors, le chef d’arrondissement, Denis Gnonlonfoun, s’est rallié à ses partisans pour reporter l’élection à une date ultérieure. Cet état de choses a suscité la colère des militants de la coalition Prd-Fcbe qui ont même failli brûler les lieux. M. Gnonlonfoun était incapable de quitter seul l’ex-marie d’Ahouansori. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour le faire partir en catastrophe. C’est ainsi qu’il a échappé au lynchage ce vendredi soir. Ces manœuvres ont amené les « Tchoco-tchoco » et les yayistes à conclure un simple de l’échec des Soglo qui ne veulent pas voir les réalités en face. A ce niveau, il faut préciser que c’est un conseiller-Prd qui est candidat contre la Rb pour briguer le poste de chef quartier de Ladji.
A Djidjè, le problème est encore plus grave. Deux candidats étaient en lice. Joseph Viakin pour les « renaissants » et Jean Klotoe pour le Prd. Ils devaient discuter 9 voix pour élire le chef quartier. Les élections ont été faites. Le dépouillement aussi. Au comptage des voix, les deux protagonistes avaient 4 suffrages exprimés chacun. Il restait un seul bulletin pour faire la différence. Une fois dépouillé, c’est le candidat du Prd qui l’a emporté. Automatiquement, ses militants ont commencé par applaudir. Contre toute attente, la délégation de la mairie et le chef d’arrondissement ont décidé d’annuler le scrutin sous prétexte qu’il a eu du bruit à cause des acclamations des autres. Cette situation a invité les militants des Fcbe et du Prd qui ont fait savoir que Jean Klotoe est considéré comme chef quartier de Djidjè 1.
Dans plusieurs quartiers d’Akpakpa comme Tanto, le même scénario se poursuit. Là où la Rb est en passe de perdre, les élections sont bloquées. Ceci fait qu il y a des tensions à plusieurs endroits à Cotonou.
Jules Yaovi MAOUSSI
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