Nouvel ajournement sine die des débats à l’Assemblée

/food/assembleenationale.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Deuxième camouflet des députés pour Mathurin Nago

Les députés du G4, G13 et Force Clé ont dicté une fois encore leur loi à la minorité parlementaire. Les débats sur le seul point inscrit à l’ordre du jour de la plénière d’hier a été ajourné sine die par les députés du G4, G13 et de Force Clé.

Malgré les nombreuses pressions dont ils sont victimes depuis l’enlisement de la crise parlementaire, les députés du G4, G13 et de Force Clé, majoritaires aujourd’hui au Parlement ont encore fait parler d’eux hier au cours de la plénière qui devrait consacrer à l’Assemblée nationale, l’examen et l’adoption du projet de loi portant code des investissements et instituant le régime « D» relatif aux investissements lourds. En effet, tout juste à l’ouverture des travaux par le président Mathurin Nago, la commission des finances a introduit normalement le dossier et le rapporteur a fini de parcourir les grandes lignes du rapport. Au terme de la lecture de ce rapport, le député Augustin Ahouanvoébla au nom de son groupe parlementaire Prd-Prs demandera trente minutes de suspension. Environ deux heures après, à la reprise, le député du Prd-Prs Timothée Gbèdiga fera une déclaration au sein de l’hémicycle. Selon ses propos, depuis l’ouverture
 de cette session extraordinaire, les députés assistent à un lynchage médiatique. Il dénonce la manipulation orchestrée par le pouvoir digne des époques d’un régime Stalinien. Pour ce faire, il exige au nom des députés du G4, G13 et Force Clé que l’Assemblée nationale soit respectée comme une institution de la République. A en croire ses propos, il reconnaît que ce projet de loi en étude au Parlement est d’une importance capitale pour le pays, mais que les décisions du gouvernement ne sont pas conforment à la loi. Pour finir, il évoquera des raisons d’insuffisances techniques au sein du projet. C’est pour cette raison que les députés de ces différents groupes ont opté purement et simplement pour l’application de l’article 46 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui dispose << Ont priorité dans l’ordre où elles figurent ci-dessous, sur toutes les propositions principales visant la question en discussion, les  propositions tendant à : suspendre la séance, ajourner la séance à un jour ou à une heure déterminée, renvoyer une question à une commission, remettre la discussion d’une question à un jour déterminé ou sine die, introduire un amendement. Il est statué sans débats sur toute proposition touchant la suspension ou le simple ajournement de la séance>>.Ainsi, les débats sur ce dossier ont été ajournés sine die. Le président Mathurin Nago était obligé de passer cette proposition au vote. Après le vote, 47 députés ont voté pour, 36 contre et 0 abstention. Cette situation constitue un deuxième camouflet pour le président de l’institution parlementaire et pour les députés de la Fcbe qui seraient en réalité victimes du refus du pouvoir d’installer le reste des conseils communaux. Même si cette fois-ci les députés n’ont pas évoqué cet aspect, ils brandissent néanmoins la thèse de l’insuffisance technique du dossier. Attendons  de voir les jours à venir le comportement des députés majoritaires qui maintiennent jusque-là leur position malgré les nombreuses démarches et tractations initiées hier dans les coulisses par le président Mathurin Nago.

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Ismail Kèko

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