Un sixième agent des occasionnels suspendus de travail depuis Octobre 2007 à la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) est décédé le 19 Juillet dernier des suites d’une courte maladie. Ce que d’aucuns ne manquent pas de lier à la triste situation sociale, que vivent ces agents depuis plusieurs mois.
La mort a fauché un nouvel agent ; son nom Théodore Hounwanou le 19 Juillet dernier. Il est un agent occasionnel de la société nationale des eaux du Bénin (Soneb) suspendu, de salaire depuis plus de 10 mois. Il est décédé des suites d’une courte maladie et son corps se trouve présentement à la morgue Proci à Akpakpa. Cela fait au total six décès dans le rang de cette catégorie d’agents depuis leur licenciement à ce jour. Selon des témoignages, Hounwanou a été envoyé à la Soneb par le ministère de la fonction publique en 1987 soit vingt et un ans de service dans cette société. Curieusement, jusqu’à ce jour Hounwanou est demeuré agent occasionnel. Son état de santé a été aggravé par cette situation de licendiement dont il a été frappé depuis bientôt un an pour des raisons essentiellement financières. Il était impossible de respecter les prescriptions médicales à défaut de moyens.
Théodore Hounwanou précédemment en service à la Soneb, a été depuis plusieurs mois suspendu de travail par la direction générale de la Soneb, ce qui a laissé sa situation en ballottage jusqu’à son décès survenu il y a une semaine.
Rappelons qu’en octobre 2007, ces agents occasionnels ont observé une motion de grève en procédant à l’arrêt de travail. A l’issue de cette mesure de protestation qu’ils ont prise pour, disent –ils, revendiquer de meilleures conditions de travail, a été suivi une décision de suspension de leur emploi par l’équipe dirigeante d’alors. Ce qu’ont dénoncé ces agents, qui estiment que cette mesure est « illégale et injuste ». Toutes les tentatives que leur collectif aurait menées visant à supprimer la précarité de l’emploi de ses membres, la mauvaise condition de vie et de travail, demeurent sans suite favorable.
Il n’est pas normal que les autorités de tutelle restent indifférentes à cette situation.
Marius Kpoguè
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