Accolades entre personnalités lors de la fête de l’indépendance

Baisers de judas entre Yayi et Soglo ?

Le public a assisté à une scène qui pourrait l’étonner dans une certaine mesure lors de la fête de l’indépendance à Parakou. On voit l’ancien président de la République, Nicéphore Soglo, et le chef de l’Etat se donner des accolades. Les deux personnalités s’embrassaient et se souriaient avec éclats. C’était un beau spectacle à la tribune officielle.

Cette scène, à première vue, n’était pas une mauvaise chose en soi dans la mesure où elle est signe de paix dont la démocratie béninoise a besoin pour s’enraciner davantage. Mais des questions se posent. Est-ce que ce n’était pas juste une mise en scène pour tromper le peuple, alors qu’il y a anguille sous roche ? La circonstance avait-elle obligé Soglo et Yayi à s’embrasser chaudement ? Toutes ces interrogations amènent un observateur averti de la vie politique nationale à savoir si c’est de gaité de cœur que ces deux hommes se sont salués en signe de réconciliation. A analyser de près ce qui s’est produit ce jour-là à Parakou, il ressort que rien de concret n’est à tirer de cette trouvaille de circonstance entre eux. Pourquoi ? On se rappelle que le président Soglo est allé à plusieurs reprises à la présidence de la République pour discuter des questions politiques. A la sortie des audiences, il y a toujours des accolades entre les deux. Et pourtant, Yayi et Soglo demeurent des chiens et chats. L’opinion publique se souvient encore de la guéguerre entre la mouvance et la Renaissance du Bénin à la veille des élections communales et municipales, après des aller-et-venir du leader des Soglo au palais de la République. Récemment, le même personnage a été chaleureusement reçu en audience par le chef de l’Etat pour discuter des problèmes brulants de l’actualité politique nationale surtout la non installation des conseils communaux et le blocage de l’Assemblée nationale. Selon les informations, le président Yayi avait même promis à son visiteur la résolution de ses préoccupations. La réalité sur le terrain était autre. Par conséquent, le gouvernement a été contraint de faire recours aux ordonnances pour ratifier des accords de prêts. Ainsi, la situation politique est restée tendue comme si le Bénin n’a plus de médiateurs après la mort de monseigneur Isidore de Souza et du cardinal Bernardin Gantin.
Au vu de tout ce qui précède, il est à noter que les accolades entre Nicéphore Soglo et Boni Yayi n’ont jamais apporté quelque chose de concret pour la préservation de la paix et de l’unité nationale, en vue de la sauvegarde de la démocratie béninoise. Dès lors, les Béninois veulent voir clair dans cette comédie politique entreYayi et Soglo.  Entre les deux qui trompe qui ?

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Jules Yaovi MAOUSSI

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