Admis major de sa promotion en Dess

Julien Ahihou, un exemple pour le développement des communautés
Consacrées à « Contribution des associations de développement dans le processus de décentralisation pour le développement local : cas de l’Association de développement de Houin dans la commune de Glazoué », les recherches effectuées par l’inspecteur des Douanes béninoises, Julien Ahihou, étudiant à la Chaire Unesco des Droits de la personne et de la démocratie… option Gouvernance et démocratie lui ont permis ce lundi de décrocher son Diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) avec la  mention très bien et les félicitations du jury.

Le Bénin s’enrichit d’un nouveau cadre compétent pour la conception et la conduite des politiques de développement de ses collectivités locales. Il s’agit de l’inspecteur des Douanes béninoises, Julien Ahihou sorti lundi de la Chaire Unesco des Droits de la personne et de la démocratie de l’Université d’Abomey-Calavi avec son Diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess). A l’issue de l’exposé des résultats de ses recherches lundi dernier, le jury l’a déclaré admis avec la mention très bien accompagnée de félicitations. Placés sous la direction du professeur Régina Byll Cataria, les travaux de l’étudiant Ahihou, ont porté sur « Contribution des associations de développement dans le processus de décentralisation pour le développement local : cas de l’Association de développement de Houin dans la commune de Glazoué ». Avec cette performance, M. Ahihou est déclaré Major de la promotion 2006-2007 de la Chaire Unesco, option Gouvernance et Démocratie. Par cette performance, le désormais titulaire du Dess en Gouvernance et Démocratie de la Chaire Unesco, par ailleurs élu conseiller au sein du conseil communal de Glazoué, donne la preuve de ses compétences à aider  les collectivités locales dans leur quête de développement. Et pour cause ! Inspecteur des Douanes et actuellement chef de la brigade de Hillacondji, président de l’Association de développement Vidékon de Houin dans la commune de Glazoué dont il est devenu depuis les élections municipales et communales des 20 avril et 1er mai derniers, membre du conseil communal, M. Ahihou  dispose de ce fait d’importants atouts pour la conception et l’exécution de plans et politiques de développement des collectivités locales béninoises. Ces communautés, depuis la mise en œuvre du processus de la décentralisation semblent souffrir de l’absence de telles compétences pour la résolution de leurs nombreux problèmes.
Alain C. Assogba

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Résumé du Mémoire soutenu par Julien Ahihou
REPUBUQUE FEDERALE DU CANADA                                                                                             REPUBLIQUE DU BENIN
CHAIRE UNESCO DES DROITS DE LA PERSONNE ET DE LA DEMOCRATIE
 CHAIRE J. W, MCCONNELL DE DEVELOPPEMENT LOCAL
UNIVERSITE DE SHERBROOKE /CANADA
 UNIVERSITE  D’ABOMEY.CALAVI IUAC\ / BENIN MEMOIRE DE D.E.S.S
(DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES)  
OPTION: GOUVERNANCE ET DEMOCRATIE  
THEME : CONTRIBUTION DES ASSOCIATIONS DE DEVELOPPEMENT
DANS LE PROCESSUS DE DECENTRALISA TI ON POUR LE
DEVELOPPEMENT LOCAL: CAS DE L’ASSOCIATION DE
 DEVELOPPEMENT VIDEKON DE HOUIN DANS LA COMMUNE  DEGLAZOUE,

 Présenté et soutenu
 parJulien AHIHOU  
Sous la direction de Mme Régina Byll CATARIA Professeur à la FADESP-UAC
 
Année Académique  2006-2007
SOUTENANCE DE MEMOIRE
THEME : Contribution des Associations de Développement dans le processus de  décentralisation pour le développement local: cas de l’association de Déve.loppement VIDEKON de HOUIN dans la Commune de Glazoué.
Excellence Monsieur le Président du Jury,
Honorables Messieurs les membres du Jury
«Le thème choisi dans le cadre de notre mémoire de fin d’étude en DESS Démocratie et Gouvernance est intitulé: « Contribution des Associations de Développement dans le processus de décentralisation pour le développement local: cas de l’Association de  Développement VIDEKON de HOUIN dans la Commune de Glazoué ».
Introduction  Notre exposé vise respectivement à présenter les motivations du choix du thème, les intérêts du sujet, la problématique, la démarche méthodologique, les principaux résultats de la recherche, les difficultés rencontrés et les perspectives d’ouverture.
En effet, la République du Bénin a plus de quarante années d’expérience en matière de planification de développement qui repose malheureusement sur une approche centralisatrice et sectorielle. Tous les plans de développement conçus et mis en application n’ont pas porté les fruits escomptés. Ceci s’explique par le fait que les besoins de développement des communautés à la base n’ont pas toujours été considérés à leur juste mesure dans le processus de planification. Une prise de conscience collective sur cet état de chose a été observée au cours des années 90. Ainsi, il a été préconisé par la Conférence Nationale des forces vives de la nation de conférer de larges pouvoirs aux populations à la base en vue de leur permettre de gérer leurs propres affaires et d’être par la même occasion, les principaux acteurs de leurs localités.
Par ailleurs, la déclaration universelle des droits de l’homme stipule en son article 21 alinéa1 que « toute personne le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis ». A cette disposition l’article 151 de la constitution béninoise du Il décembre 1990  énonce: « les Collectivités territoriales de la République s’administrent librement par des conseils élus et dans des conditions prévues par la loi ». Ces dispositions jointes à celles des lois sur la décentralisation posent la  question de la participation de tous à la gestion de la cité. Par voie de conséquence,
la décentralisation en cours depuis janvier 2003 dans notre pays, impose une  contribution des citoyens et citoyennes pour la promotion du développement local.
Il s’agit là d’un enjeu fondamental de la nouvelle réforme de l’administration  territoriale qui a suscité l’envie de réfléchir sur ce sujet; d’où l’intérêt du sujet. Le  second élément ayant intervenu dans le choix de ce thème résulte du fait que le  sujet est d’actualité à 1 ‘heure où le mandat des premiers élus locaux de l’ère du  renouveau démocratique vient de s’achever. Enfin, le choix de ce thème découle du  fait que nous sommes originaire de la Commune de ‘Glazoué et puis précisément du  village de HOUIN.
Eu égard à ces différents paramètres qui ont concouru au choix du sujet et qui présentent son intérêt, la question centrale de notre recherche est la suivante: Quelle est la portée des actions de l’Association de Développement  VIDEKON sur le développement; socioéconomique et culturel de la localité? A   travers ce questionnement, notre objectif est d’évaluer l’impact des activités   de l’Association sur le développement de I-IOUIN et par ricochet sur toute la  commune.  De façon spécifique nous avons voulu faire ressortir la contribution de l’Association VIDEKON dans la construction du développement local, les freins majeurs liés à ces actions afin de proposer des pistes de solutions. Notre compte rendu s’articule autour de deux axes: après avoir rappelé la démarche méthodologique, nous rendrons compte des résultats du travail et les limites de cette recherche.  Parlons-en donc ! Méthodologie ou démarche D’abord une présentation de la Commune de Glazoué et de la localité de  Houin s’avèrent nécessaires. Situé dans le département des Collines, la Commune  de glazoué est limitée au Nord par la Donga au Sud par la Commune de Dassa, à  l’Est par les Communes de Ouèssè et à l’Ouest par les Communes de Bantè et  de Savalou. Il compte 10 arrondissements. Il s’agit des arrondissements de Aklankpa, Gomé, Kpakpaza, Mangoumi, Ouèdèmè, Sokpota, Thio, Zaffé,
Glazoué et Assanté (cadre de cette étude). En effet, d’une population de 1633 habitants, la population de Houin est très active et essentiellement agricole.
En effet, différentes étapes ont marqué l’étude. Après une recherche documentaire au début et tout au long de l’étude, nous avons procédé à des observations qui se sont conclues par des entretiens qualitatifs. La collecte documentaire nous a permis de découvrir les différents acteurs de développement de la localité et leur domaine d’intervention. Elle a contribué par la suite de donner une meilleure orientation. à notre recherche, à inscrire convenablement le travail dans son champ approprié en facilitant au fur et à mesure des lectures afin de rester fidèle a la question centrale.
Les résultats de cette recherche.
Excellence Monsieur le Président du Jury, Honorables Messieurs les Membres du jury,  De nos recherches, il ressort que l’Association de développement VIDEKON intervient dans les domaines agricoles, des infrastructures et autres.

– Dans les domaines agricoles et des infrastructures.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Développement des Plantes à Racines et Tubercules (PDRT), l’Association VIDEKON a organisé un diagnostic participatif dans le village de Houin en octobre 2002. Ledit diagnostic participatif a connu un succès grâce au dynamisme de l’Association et la participation active de la population. Mieux l’Association a fait bénéficier aux populations grâce au même programme, la réalisation de la piste rurale HOUIN-SEGBEYA. Cette réalisation fait suite à une autre pas moins importante. En effet, l’Association a sélectionné en janvier 2003 le .cabinet C.E.E. T .A.C pour réaliser des études préliminaires à l’ouverture de pistes de desserte rurale à la construction des ouvrages de franchissement sur des axes. .
En outre, le lobbying de l’Association a permis de faire bénéficier le  village du Programme d’investissement Public (PIP) 2003, la construction d’un module de trois salles de classes avec direction
– Dans les autres domaines M
Au plan de l’éducation, des séances d’informations .sont organisées au profit des  populations de la localité. Ces séances d’informations ou de sensibilisation souvent  menées par l’Association ou certaines ONG sur sa demande ont pour  but de  sensibiliser les populations sur les faits de société ou des fléaux comme le  VIH/SIDA (les modes de transmiss.ion et les moyens de prévention), le trafic des enfants (avec pour recommandation aux femmes de ne jamais confier leurs enfants et surtout leurs filles à une tierce personne, fut-elle un parent proche).  Dans le domaine scolaire, l’Association prend en compte d’une part le paiement des enseignants communautaires et d’autre part assure la fourniture scolaire aux enfants des écoles maternelle et primaire.
Malgré ces différentes réalisations qui ont eu sans doute un impact socioéconomique, de nombreuses contraintes restent à lever:

– Malgré la ferme volonté et la détermination de l’Association d’être un atout  pour
le développement local, des obstacles existent. Les autorités locales voient dans les  actions de l’Association, une forme de substitution à leurs rôles. Pour cela, la
collaboration entre l’Association et les autorités locales devient difficile.
En effet, il n’est un secret pour personne que par le passé ce sont les associations de Développement qui assuraient le développement de chaque localité. Mais aujourd’hui, avec l’apparition des Communes, les règles de jeu sont redéfinies.
Ce sont les Communes qui élaborent les plans de développement local.
Par ailleurs, le problème financier reste le plus important auquel VIDEKON est confrontée. Les membres de l’Association ne s’acquittent pas régulièrement de leur cotisation. Par voie de conséquence, le problème de financement de ces activités se pose avec acuité. Pour faire face à cette difficulté, l’Association fait souvent recours aux prêts auprès des micros finances afin d’engager des actions.

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Vu ces différents problèmes que vit l’Association/ les recommandations suivantes s’avèrent nécessaires:
– L’Association doit restructurer son champ d’intervention par la mise en place d’une réflexion stratégique sur le développement du Village. L’Association étant apolitique aura la facilité de regrouper l’ensemble des ressortissants de la localité pour discuter des thématiques propres aux réalités du milieu. Ce faisant elle pourrait apporter du soutien aux autorités locales dans la prise de décision. .Elle doit aussi mobiliser les populations et des ressources pour la mise en œuvre du PDC et de la contre partie villageoise pour des projets socio communautaires  Enfin, les autorités locales doivent associer à la gestion de la Commune, toutes les forces qui la composent, notamment les Associations de développement. Les séances du Conseil Communal/Municipal sont publiques, Il s’agit d’un droit reconnu au public d’assister aux séances, de prendre connaissance des ordres du jour, des procès verbaux ou comptes rendus de séances, ainsi que des relevés des décisions prises par le conseil. Dans le but d’encourager l’implication du citoyen, la commune peut envisager des mécanismes d’écoute du citoyen (cas des commissions permanentes et facultatives qui sont des lieux d’accueil et d’écoute des représentants de la société civile, en tant personnes-ressources).
Les sondages d’opinion et les consultations sont également des moyens  pour solliciter la participation du citoyen et de recueillir son avis avant de  prendre une décision importante.  
Limites et perspectives d’ouverture.  
Hormis ces résultats qui permettent de connaître l’impact des activités de l’Association VIDEKON sur le terrain, quelques difficultés restent à soulever à notre niveau. Ces dernières sont relatives à la mobilisation de l’information. Par ailleurs, dans nos travaux de recherches nous n’avons pas pu contacter certaines personnes ressources pourtant indiquées pour notre thème. Pour finir, nous voudrions ouvrir cette recherche .à de nouvelles perspectives d’approfondissement de la question
 
 Excellence Monsieur le Président du Jury,
 Honorables Messieurs les

Membres du Jury,
Nous n’avons pas la prétention d’avoir soulevé tous les contours de la question mais  nous sommes convaincus que vos remarques et suggestions permettront d’améliorer
la qualité de ce travail.
Je vous remercie.

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