Arrestations tous azimuts

/food/logopolice.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> Des actions d’éclats contre la réalité
La police nationale a commencé avec beaucoup de bruits des arrestations tous azimuts des délinquants dans la ville de Cotonou depuis quelques jours. Ces actions d’éclats ne sont en réalité que la face visible de l’icerberg. Ce qui fait qu’il y a encore des inquiétudes dans les esprits. Ces derniers jours, des foyers privilégiés des délinquants sont devenus la cible de la police nationale. Des dizaines d’entre eux sont dans les mailles des hommes en uniforme pour le bonheur des populations, a-t-on affirmé. Dans la forme, ces actions engagées par le ministre de l’Intérieur, Félix Hessou, sont à saluer à plus d’un titre. Effectivement, ces hors-la-loi sont devenus un os dans la gorge des paisibles populations. Motos arrachées, cambriolages, vol à main armée, braquages, viol sont au tant de préjudices qu’ils créent dans la capitale économique. Il est alors normal de nettoyer ces endroits où se réfugient ces individus mal intentionnés.
En réalité, plusieurs questions se posent. Ces arrestations tous azimuts à grands renforts médiatiques peuvent-elles apporter une solution efficace à la lutte contre l’insécurité ? L’expérience a montré que ces veilles méthodes avaient toujours montré leurs limites. Ici, cela a été, de tous les temps, une manière pour distraire les populations, alors que le problème reste entier. Quelques jours après, est-ce que ces mêmes individus ne reviendront pas en force sur le terrain pour narguer tout le monde et asseoir plus leurs réseaux dans les mêmes quartiers ? Certainement oui. Depuis toujours, c’est qui est constaté. Pour preuve, il y a beaucoup de repris de justice dans leurs rangs. Et, les populations se plaignent de cette situation chaque fois. Ceci montre que cette stratégie de la police nationale souffre d’énormes lacunes. De même, les hommes en uniforme ne savaient-ils pas les refuges de ces grands bandits à Cotonou ? Oui. Et pourquoi, c’est seulement aujourd’hui que la lutte contre l’insécurité est subitement devenue une affaire très chère au ministre Hessou ? Cette question a droit de cité, car le Bénin traverse actuellement une crise socio-politique grave. Le gouvernement pense-t-il que ces individus pourraient être à la cause de ces adversaires ? Si oui, il serait en train de prendre des mesures pour étouffer le mal dans l’œuf. Ensuite, ces arrestations se font à la veille du remaniement ministériel. Est-ce que ce sont des opérations du ministre de l’Intérieur pour séduire le chef de l’Etat ?
Aujourd’hui, il ressort que la police nationale doit revoir sa stratégie dans la lutte contre l’insécurité, puisqu’au moment où elle arrête de ces individus mal intentionnés, des braquages, cambriolages tous azimuts et cas de vol s’opèrent sur le terrain. Par exemple à Zopa dans la commune d’Abomey-Calavi, une maison a été dévastée par les bandits au vu et au su des policiers de la localité qui ont évoqué des problèmes de moyens comme d’habitude pour se dédouaner. Le même jour, il y a eu braquage sur le camp d’Abomey-Calavi. Partout, les uns et les autres se plaignent des bandits. Pour s’en sortir, il est question de renforcer le contrôle au niveau des frontières, éviter les relations entre la hiérarchie policière et les réseaux de délinquants. Aussi, faut-il impliquer les élus locaux dans ce combat. Pendant la période révolutionnaire, tout étranger dans un quartier est repéré. Mêmes les personnes suspectes sont identifiées. C’est dire que beaucoup reste à faire pour la sécurité des Béninois.

Jules Yaovi MAOUSSI

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