Communiqué de presse

/food/communique.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> Conférence d’Accra : la Commission exhorte les donateurs à améliorer l’efficacité de l’aide pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement La Commission européenne appelle les pays donateurs et les pays en développement à faire un usage plus efficace de l’aide au développement. À l’occasion de la conférence ministérielle de haut niveau qui s’est tenue à Accra, au Ghana, du 2 au 4 septembre  2008, elle exhorte les gouvernements à s’engager en faveur de mesures concrètes et ambitieuses. Trois ans après la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, des progrès ont été accomplis. Il reste toutefois beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement en 2015.

Louis Michel, membre de la Commission européenne chargé de l’aide au développement et de l’aide humanitaire, a déclaré: «C’est maintenant ou jamais. La conférence d’Accra doit sonner le réveil bien nécessaire des donateurs et des pays en développement. Depuis la Déclaration de Paris, on peut dire que les volets les plus simples du programme défini alors ont été mis en œuvre. Le plus dur reste toutefois à venir. Aujourd’hui, le défi consiste à traduire ces paroles en actes à une large échelle».
L’objectif de renforcement de l’efficacité de l’aide est double:  
– veiller à ce que l’aide ait réellement une incidence sur la vie de milliards de personnes vivant dans la pauvreté;
– montrer aux contribuables européens que leurs deniers sont dépensés utilement et produisent les résultats escomptés.
Dans le cadre de la conférence internationale sur l’efficacité de l’aide, l’UE propose d’axer l’action sur quatre domaines:
– Répartition des tâches: les donateurs doivent collaborer, coordonner leurs programmes, établir un programme commun et décider ensemble. Nous éviterons ainsi qu’une multitude de donateurs soient présents dans un secteur ou un pays, pendant que d’autres sont négligés. De même, il faut remédier à la situation des pays «orphelins» de l’aide, qui sont délaissés au profit des «enfants chéris», ces pays dans lesquels les donateurs se bousculent. Une meilleure répartition des tâches permettra également de simplifier les démarches administratives des pays en développement, ceux-ci devant en principe se soumettre aux nombreuses procédures différentes des donateurs.
– Prévisibilité de l’aide: afin d’aider les pays en développement à planifier leurs propres stratégies de développement, les donateurs doivent aussi programmer leurs flux d’aide sur une durée d’au moins trois ans. Si les pays en développement ont prévu d’entamer des projets d’infrastructures importants ou des réformes structurelles, ils doivent pouvoir compter sur l’octroi de ces aides.
– Systèmes nationaux: au lieu d’imposer des projets et des stratégies de développement aux pays en développement, les donateurs doivent aider les gouvernements de ces pays à fixer leurs propres priorités, par exemple en contribuant financièrement aux budgets nationaux.
Résultats à atteindre: au lieu de subordonner l’octroi de leurs aides à toute une série de conditions différentes, les donateurs doivent se concentrer sur les résultats à définir de commun accord avec les pays partenaires.
Contexte:
Troisième forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide, la conférence d’Accra succède à la Déclaration de Paris de 2005 sur le même thème. La Commission fait partie des 61 donateurs qui ont signé cet accord de référence, auquel 56 pays partenaires ont également adhéré.
L’Union européenne est le premier bailleur de fonds au monde, avec une aide publique au développement s’élevant à 93 euros par citoyen (Japon: 44 euros, États-Unis: 53 euros). L’Europe prend en charge environ 90 % de l’accroissement de l’aide promis au niveau mondial. Près de 90 % de l’accroissement de l’aide à l’Afrique provient de l’Union européenne.

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