/food/alao.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » » /> Me Sadikou Alao dénonce la violation des textes
Le président de Gerddes-Afrique, Me Sadikou Alao, est monté hier au créneau dans son cabinet à Cotonou pour se prononcer sur les dons faits aux sinistrés togolais et aux confessions religieuses béninoises par le gouvernement du président Boni Yayi. Il y voit une pure violation des textes, même si l’initiative est bonne. Il y a violation des règles concernant les dons faits aux sinistrés togolais et aux confessions religieuses nationales par le pouvoir en place. C’est ce qui ressort de la déclaration du président de l’Organisation non gouvernementale (Ong-Gerddes-Afrique), Sadikou Alao, ce jeudi à Cotonou. Après avoir loué l’initiative du gouvernement d’avoir volé au secours des sinistrés togolais dans le cadre de la dynamique de la coopération sud-sud, il a fait remarquer que l’orthodoxie financière nationale et sous-régionale a été violée. « On peut seulement remarquer que ces fonds sont contraires à la loi et aux pratiques internationales de notre zone monétaire, plus particulièrement lorsqu’il s’agit d’opérations financières entre Etats », a déclaré Me Alao. Selon ses propos, il n’est pas d’usage de transporter des espèces sonnantes et trébuchantes, car il existe des procédures de transfert d’argent au niveau des Etats de l’Uemoa où des règles existent en la matière. En agissant de cette façon, le président de Gerddes-Afrique a indiqué qu’il peut même avoir un manque de transparence dans cette opération de solidarité. Concernant le fond de ce problème, l’avocat a fait comprendre que le Bénin est aussi très sinistré. « Beaucoup de villages sont sinistrés et ont besoin de secours », a-t-il souligné pour montrer qu’il y a des problèmes du genre au Bénin que le gouvernement n’a pas cherché à régler.
Les dons d’argent faits par le gouvernement aux confessions religieuses ont été également le second plat de résistance de Me Sadikou Alao au cours de sa sortie médiatique. « Il faut remarquer que les dons aux religieux violent également le transfert en matière d’argent et la Constitution, car le Bénin est un Etat laïc », a-t-il fait savoir, avant d’ajouter qu’il appartient à chaque Béninois de saisir les institutions compétentes. Selon ses déclarations, le non croyant qui est aussi un contribuable, ne se retrouvera pas dans l’utilisation de ces fonds. Ce sujet l’a amené à se poser une question. « Qui a déterminé la proportion de cet argent ? », s’est-il interrogé. « Il ne faudrait pas qu’on soit dans la situation de l’arbre qui cache la forêt », s’est-il exclamé.
En conclusion, Me Sadikou Alao a indiqué qu’il faut utiliser les fonds publics dans le respect de la loi et de l’orthodoxie financière. A cet effet, il a invité le chef de l’Etat à se soucier de cela dans ses actes.
Jules Yaovi MAOUSSI
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