Entretien du réseau routier

/food/zinzindohoue.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> Les contre vérités du ministre sur l’état de la route Cotonou-Bohicon : Faisant foi aux déclarations souvent rassurantes du ministre délégué auprès du président de la République, chargé des Transports et des Travaux publics, Armand Zinzindohoué, certains usagers découvrent avec beaucoup de stupéfaction, l’état pourtant toujours défectueux de la route Cotonou-Bohicon. « (…) Je réalise que le développement passe vraiment par le développement de la route » lance, désolé, Bernard, le conducteur d’un véhicule en provenance de Bohicon. Ensemble avec son seul compagnon de route, ils constatent que plus d’une heure après leur départ du centre ville de Bohicon, ils viennent de parcourir seulement seize (16) kilomètres. Et pourtant, le véhicule à bord duquel ils se trouvaient, est à peine vieux d’un mois. Tellement la route est jonchée de nids de poule, commente Bernard, « que vous ne pouvez pas rouler au-delà d’une vitesse de vingt (20) kilomètres par heure ». Comme lui, tous les usagers de la route Bohicon-Cotonou éprouvent depuis un peu plus de deux (02) ans, d’énormes difficultés et s’exposent à d’énormes risques en se rendant soit à Bohicon soit à Cotonou notamment les week-ends. Ainsi, non seulement le trajet se fait désormais en quatre à cinq heures d’horloge au lieu de deux heures mais aussi les pannes de pneus, l’effondrement des moteurs et les accidents se multiplient sur ce tronçon commun à tous ceux qui parcourent au moins cent cinquante (150) kilomètres sur l’axe Cotonou- Niamey. Moins vulnérable que les simples usagers compte tenu du confort dans lequel il se déplace, le ministre délégué auprès du président de la République, chargé des Travaux publics et des Transports, Armand Zinzindohoué emprunte aussi ce tronçon soit dans le cadre de ses missions officielles soit pour ces déplacements privés ou politiques dans le département du Zou dont il est d’ailleurs ressortissant. Concerné au premier chef par l’entretien du réseau routier national, le ministre Zinzindohoué coordonne depuis la veille des manifestations commémoratives du 47ème anniversaire de l’indépendance, en 2007, les travaux de réfection initiés sur le tronçon sus indiqué. Pendant ce mois de septembre, le ministre est déjà intervenu plusieurs fois dans le cadre de supposées visites sur le chantier, affirmant comme cela s’est fait dans la parution de certains journaux hier, que, « l’état de praticabilité de la route Misséssinto-Bohicon s’est largement amélioré ». Beaucoup d’usagers qui ont d’ailleurs croisé le ministre Zinzindohoué sur le tronçon ce week-end à l’aller comme au retour, récusent une telle affirmation au regard des peines qu’ils continuent d’éprouver. La plupart de ces usagers qui ne partagent pas le point de vue du ministre du changement étaient pourtant ensemble avec lui au congrès constitutif de l’Udd-Wologuèdè. En effet le degré de calvaire varie par tranche d’environ cinquante kilomètres. De Cotonou à Séhouè, le calvaire paraît donc moindre ainsi que de Zogbodomè à Bohicon même si à ce niveau, les travaux de fermeture des nids de poule ont fait perdre à la route son nivellement avec par endroit, des bosses. Mais, l’enfer des usagers se vit surtout sur la tranche allant de Sèhouè à Zogbodomè où de vieux engins de l’entreprise en charge des travaux sont souvent entreposés puis entourés d’agents visiblement sans qualification, aspergeant à l’emporte-pièce du ciment sur la route. L’on s’étonne donc des déclarations rassurantes et devenues hebdomadaires du ministre Zinzindohoué à côté des réalités aussi éprouvantes que celles vécues au quotidien par les usagers de la route Cotonou-Bohicon. Enfin l’on se demande ce qu’attendent les députés de la présente législature pour interpeller le gouvernement en particulier sur l’état de cette route qu’ils empruntent pourtant tous de manière régulière et en général tout le réseau routier qui se dégrade au jour le jour.

Ludovic D. Guédénon

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité