Les paramédicaux adoucissent leur grève
(Ils optent désormais pour le service minimum) A l’issue d’une concertation tenue hier à la Bourse du travail de Cotonou , les syndicats membres de l’Intersyndicale des ressources humaines en santé ont décidé de poursuivre la grève perlée hebdomadaire de 72 heures.
Le service minimum sera désormais assuré, ont-ils aussi déclaré, pour, précisent-ils , ne pas continuer à pénaliser les populations qui n’en sont pour rien dans cette grève. « Notre mouvement de débrayage n’est pas et ne sera jamais dirigé contre le peuple béninois combattant épris de paix et de justice, à qui l’Intersyndicale des Ressources humaines en santé rend un vibrant hommage et dont le soutient permanent ne nous fera jamais défaut », ont souligné les signataires de cette déclaration. La principale revendication qui continue de semer la discorde entre les paramédicaux et le gouvernement reste la question de la prime de risque. Ils persistent et signent que le nouveau montant, en ce qui les concerne, doit être fixé en tenant compte des risques qu’ils courent dans l’exercice de leur fonction. ; Comme cela a été le cas des médecins, pharmaciens et ordontosmatologues, qui perçoivent depuis peu 100.000 Cfa pour la même prime ; alors qu’auparavant, tous les agents de la santé, toutes catégories confondues recevaient 6.000 Fcfa. Lire ci-après leur déclaration.
Christian Tchanou
DECLARATION
– Considérant que l’Intersyndicale des Ressources Humaines en Santé avait déjà commencé les négociations sur la Revalorisation de la prime de risque depuis
2006;
– Considérant le mépris total avec lequel le Gouvernement traite depuis le 15 Juillet
2008, date de notre sit-in au Ministère de la Santé les Paramédicaux et les Administratifs;
– Considérant la désinvolture manifeste qu’affiche dangereusement le Gouvernement au problème des partenaires sociaux attestée entre autres preuves, par la rupture de ,façon cavalière des négociations entamées avec l’Intersyndicale des Ressources Humaines en Santé depuis la semaine dernière;
– Considérant la méthode suicidaire de diviser pour régner du gouvernement de notre pays, méthode fortement utilisée en l’occurrence par le Ministère de la Santé;
– Considérant enfin que notre mouvement de débrayage n’est pas et ne sera jamais dirigé contre le peuple béninois combattant épris de paix et de justice, à qui l’Intersyndicale des Ressources Humaines en Santé rend un vibrant hommage et dont le soutien permanent ne nous fera jamais défaut;
Nous, syndicats de l’Intersyndicale des Ressources Humaines en Santé, portons à la connaissance de l’opinion nationale et internationale la déclaration suivante:
. Remercions chaleureusement une fois encore le peuple béninois de qui nous sommes issus, pour qui nous existons et que nous devons servir nuit et jour;
. Déplorons et condamnons la réaction tyrannique avec laquelle le gouvernement a rompu unilatéralement les négociations entamées depuis le 22 Juillet 2008.
. Remercions nos militants et leur demandons de s’armer davantage de courage car la victoire est certaine; et décidons de poursuivre notre grève perlée hebdomadaire de mardi à jeudi avec un service minimum jusqu’à satisfaction totale de nos revendications légitimes reconnues et par le Gouvernement et par le peuple béninois. !
Fait à Cotonou le 2 Septembre 2008
Ont signé : Georges Kakai Glèlè Sg Side, Robert Okpétché Sg Synib, Rogatien S. Langanfin Sg Synabiot, Laurence Monteiro, Sg Synsafeb, Marcellin B. Oyédokou Sg Sypimb, Moyoriola Akan sg Syntisfar, Soulé Salako Sg Syntrasech, Christophe Agonkoui Sg Ultra-Cnhu, Théophile Dossou Sg Syntra-Cnhu, Abdon B. Zonon Sg Synpat-Msp, Désiré Monligui Sg Synaasa, Mme Odjoubé Epse Ahouansou B. Sg Syntra-Cnhu, Maxime Assogba, Sg Syntra-Homel et Fe.Sy.Ho, Corneille H. Chanvoedou Sg Synahab, Alain L. Gohoungo Sg Synaib, Wilfried Gnonlonfin Sg Syntra-Fms.
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