U.A.C.

/food/uac.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> Un autre calvaire pour les étudiants
Les étudiants de l’Université d’Abomey-calavi (Uac) se  plaignent du manque de toilettes publiques aux abords des amphithéâtres et salles de cours. Souvent livrés à leur propre sort pour satisfaire leurs besoins naturels, ils n’ont autre choix que se libérer en plein air. Scène choquante. Habillée d’un pantalon Jean bleu et d’une chemisette blanche, elle fait mine de s’assurer que personne ne la regarde ; elle fait une dizaine de pas, côtoie un arbuste puis disparait derrière un buisson. Un tel mouvement ne surprend pas quand on est usager du campus  de l’Uac. La jeune étudiante allait ainsi satisfaire un besoin naturel.
Se mettre à l’aise quand on est en faculté constitue un sérieux casse tête pour les étudiants des facultés de l’université d’Abomey-calavi. « Nous guettons les endroits où la brousse nous cache un peu pour nous mettre à l’aise » confie Mireille une étudiante en première année de droit sur le campus de l’Uac. Le constat est que les amphis ne disposent pas de toilettes. C’est croire que les autorités qui pensent la construction des amphis oublient qu’ils sont destinés à des humains.
« Les membres de l’administration disposent de toilettes dans leur bureau ainsi que les étudiants des écoles. Pourquoi pas nous ? C’est comme si nous avons commis un péché en nous inscrivant en faculté » s’insurge Paul, étudiant en géographie. Les étudiants en faculté sont contraints de participer à l’insalubrité de leur environnement d’autant plus que les besoins naturels ne peuvent rester longtemps insatisfaits. Pour cela, certains  se font amis à leurs camarades qui sont dans les cabines lorsque ces dernières sont accessibles.
Certes, il existe une toilette publique payante au cœur du centre commercial érigé par le Centre national des œuvres universitaires (Cenou) et dont la gestion est confiée à une entreprise privée. Mais cela est insuffisant pour ce grand campus où cohabitent près de 55 milles âmes. Malgré les nombreuses revendications de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), rien n’a changé dans ce sens. « Nous avons même conçu un projet à cet effet », informe Benjamin Avlessi, le premier vice-président de la Fneb. Mais, poursuit-il,  l’initiative n’a pas prospéré parce  que  le Rectorat de l’université avait un projet similaire, mais qui n’a jamais été mis en exécution. Voilà qui interpelle l’’administration de l’Uac. Pour préserver la santé des étudiants et leur permettre d’étudier dans un environnement salubre et hygiénique, elle penser à la  construction  de toilettes publiques aux abords des amphithéâtres et salles de cours. Lesquels se révélaient  déjà trop exigus pour  contenir l’effectif pléthorique des étudiants. A moins que les étudiants inscrits dans les facultés soient privés de certains droits, comme celui de disposer de lieux d’aisances. Si non, le devoir appelle alors les responsables de l’Uac.
Harmonie Cocossou (stag)  

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