Tensions à Ladji après l’assassinat de deux jeunes
Le quartier Ladji dans le 6e arrondissement de Cotonou deviendra une zone ingérable, si rien n’est fait dans l’urgence pour éteindre le feu. Et pour cause ! Les parents, amis et alliés du chef quartier de la localité, Antoine Djinan, dont deux des enfants ont été assassinés la semaine dernière au bord de la lagune, sont sur pied de guerre. Des soulèvements se multiplient dans la zone pour se faire vengeance. Dans leurs actions, ils ont ciblé les personnes soupçonnées d’être à la base de l’assassinat de leurs enfants. Ce qui fait que des affrontements sont légion à Ladji aujourd’hui. Certains utilisent des forces mystiques pour se faire entendre. Il a été indiqué que des gris-gris ont été déterrés dans la cour d’un voisin. Même hier, la tension est montée entre les protagonistes de la crise. Actuellement, les esprits sont surchauffés, surtout du côté des proches du chef quartier touchés par cet acte de vandalisme commis sur ses fils. Il a fallu l’intervention de certains responsables politiques pour calmer les esprits. Mais jusqu’à quand réussiront-ils à ramener ces populations à l’ordre ? A voir ce qui se passe sur le terrain, l’heure est grave. Tout le monde est sur-le-qui-vive à Ladji. Selon les informations recueillies sur place, il est quasi impossible pour certains individus de sortir la nuit à partir de 19 heures au risque de se faire agresser. Nul ne peut y circuler à certaines heures sans se protéger. Dans certaines maisons, on monte la garde toute la nuit. Ceci fait que cette partie de Cotonou est en train de devenir une jungle où seuls les plus forts et bien sécurisés se tirent d’affaire.
Qu’est-ce qui explique cette situation de tension permanente à Ladji après l’assassinat de ces deux jeunes hommes ? Les populations ne comprennent pas pourquoi les enquêtes policières ouvertes sur ce problème ne sont pas rendues publiques, depuis lors. Pour elles, les autorités doivent se dépêcher pour que l’opinion publique sache les auteurs de ce crime, afin qu’ils soient jugés. A cet effet, il y a des soupçons de corruption à certains niveaux pour étouffer l’affaire. C’est la principale raison de la situation de tension qui prévaut maintenant dans la zone.
Jules Yaovi MAOUSSI
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